Dans une vidéo montage diffusée par le quotidien « Le monde » le 16 juillet dernier, le journal français a expliqué comment ont été tracées les frontières des pays africains.
« C’est lors de la conférence de Berlin, du 15 novembre 1884 au 26 février 1885, que les puissances européennes se sont partagé le continent« , rappelle d’emblée le quotidien. Pour cela, 13 puissances européennes ainsi que les Etats-Unis ont été invités par le chancelier allemand de l’époque, Otto von Bismarck, à s’asseoir autour d’une table.
Cette conférence avait pour objet de déterminer les règles de la colonisation de l’Afrique. « L’acte berlinois destiné à délimiter des zones d’influence pour exploiter les richesses africaines est donc à l’origine du tracé de ces frontières » explique la vidéo, en précisant qu’elles ont été faîtes avec une règle et un crayon. En effet, l’Europe était dans sa deuxième phase de la révolution industrielle et avait des besoins en ressources naturelles. L’Afrique était cette réserve tant convoitée.
Durant les années 60, lorsque plusieurs pays africains sont devenus indépendants, près 13 600 km de nouvelles frontières ont été créées. Aujourd’hui, 87 % de la longueur des frontières du continent, soit 70 000 km sur un total d’environ 80 000 km, sont le résultat de cette histoire coloniale, précise le texte accompagnant la vidéo.
En 1964, ces nouvelles frontières ont été validées et rendues « intangibles » par l’organisation de l’unité africaine (devenue l’Union Africaine par la suite) afin d’éviter les conflits territoriaux, pourtant « près 32 conflits indépendantistes ont été répertoriés sur le continent ».
Les frontières algériennes sont également le fruit de ce découpage colonial. C’est en octobre 1839, que les « possessions nord africaines de la France » ont pris le nom « Algérie », sur demande du Général Schneider, Ministre français, Secrétaire d’État de la guerre.
La Kabylie, quant à elle, a été annexée à l’Algérie 18 ans plus tard, soit en 1857, après la chute de la résistance Kabyle.
