Algérie : le chef du parti Bina remet en cause « l’imposition de Tamazight par les autorités »

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L’ex candidat aux élections algériennes Abdelkader Bengrina a publié un communiqué mercredi 09 septembre concernant la révision de la constitution, qui sera votée ce 1er novembre par les algériens, où il a contesté le maintien de l’article 4 de la constitution stipulant que « Tamazight est également langue nationale et officielle ».

« La négativité flagrante dans ce projet est le maintien de l’article 4 tel qu’il est. Bien qu’il s’agisse d’un héritage empoisonné au pouvoir de « al issaba » que nous avons hérité de la constitution de Bouteflika susmentionnée, et nous savons qu’elle a été injustement constituée car l’Algérie et la nation algérienne sont uniques et uniforme (traduction mot à mot, ndlr) », a martelé cet homme politique algérien, natif de Ouargla.

Connu pour ses positions islamistes et anti-amazighes, Abdelkader Bengrina estime qu’imposer Tamazight aux algériens n’est pas démocratique : « la langue est un élément d’identité et l’identité n’est pas imposée par la force au peuple et ne peut pas être privée par la force » a-t-il assuré. Estimant que Tamazight est un dialecte parmi d’autres, il poursuit : « nous avons près de 20 dialectes. De quel droit pouvons-nous les exclure tous sauf un… et l’autorité l’impose. Est-ce cela la liberté ou la démocratie ? », a-t-il argumenté.