Romain répond — Pourquoi les arabo-islamistes algériens veulent garder les kabyles parmi eux ?

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Impuissants devant leurs ennemis, oubliés de la grande histoire, méprisés par les purs sang d’Arabie, humiliés au quotidien par leurs dirigeants, rejetés et refoulés de partout. .. toutes ces frustrations ont poussé les Arabo-Islamistes algériens à la haine de tout, de la vie, de soi et de l’autre. Comme tous les humiliés et les impuissants, ils finissent par retourner leurs griffes contre plus vulnérables qu’eux : les Kabyles.

Les Arabo-Islamistes algériens n’aiment personne. Ils se détestent, détestent leur vie, détestent même les Palestiniens qu’ils prétendent défendre. Personne ne peut aimer une cause qui révèle quotidiennement au monde son impuissance et sa faiblesse. La Palestine est le cauchemar des Arabo-Islamistes algériens, le défi mortel qu’ils ne peuvent relever. Pour les Arabo-Islamistes algériens, le Kabyle n’est pas considéré comme ennemi, pire, un traître. Un traître à l’Algérie, à la Palestine, à la religion, à la langue arabe, à toutes les constantes de la Ouma Arabo-Islamique.

Le traître est pire qu’un ennemi, pour eux, sans lui, ils auraient gagné toutes leurs guerres comme celles d’autrefois contre l’Espagne et la France quand les Kabyles étaient des « Ahrar/libres » et des « chourafa/nobles », c’est-à-dire à leur service. Mais dès qu’un Kabyle leur dit non, il devient un traître. Et un traître, ça s’élimine.

Les Arabo-Islamistes algériens, comme tous les damnés de la terre, cherchent un bouc émissaire à leur malheur, mais un bouc qu’ils sont capables de punir et de sacrifier. A chaque défaite, ils désignent le Kabyle comme le principal coupable. Coupable de leur déchéance et de leur décadence. Coupable même d’avoir fait avorter la dernière révolution du sourire.

Voilà pourquoi les Arabo-Islamistes algériens veulent garder le Kabyle parmi eux. Ils ont besoin d’un coupable, d’un traitre, d’un Juif faible, d’un Chrétien décadent, d’un Païen perdu, d’un athée alcoolique, en somme d’un chitan/satan à lapider après chaque défaite. Lyncher du Kabyle, c’est comme brûler le drapeau de l’ennemi : des actes devenus de vrais rites politiques durant lesquels ils donnent libre cours à leur hystérie et à leur névrose collectives. Ça les guérit de leur impuissance.

Il est temps pour le Kabyle de changer son statut vis-à-vis des Arabo-Islamistes algériens. Il est temps de passer du statut de traître à celui de l’ennemi. Ce jour-là, il sera traité avec beaucoup de respect, comme le grand Juif qui a cessé d’être Errant.

Romain Caesar, Écrivain

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