Inhumation de Nadia Z. en Afrique du Sud : l’ambassade de l’Algérie répond à Yuva n Tala Hemmu

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Dans un communiqué rendu public sur les réseaux sociaux, l’ambassade de l’Algérie a répondu à Yuva n Tala Hemmu, représentant diplomatique de la Kabylie en Afrique du sud, concernant l’inhumation de Nadia Z. qui a dû avoir dans son pays d’accueil.

Pour rappel, selon Yuva n Tala Hemmu, la défunte, qui avait le statut de réfugiée politique, n’avait pas pu être rapatriée car les autorités algériens lui avaient bloqué son passeport de son vivant.

Dans son communiqué, l’ambassade n’a pas cité Yuva n Tala Hemmu mais a parlé de « fausses informations de la part d’une personne connue du public pour son appartenance politique douteuse« , ne citant pas le MAK non plus.

L’ambassade a assuré qu’elle avait effectué toutes les démarches nécessaires et avait même consacré un budget pour le rapatriement du corps de Nadia Z. : « sauf que l’absence de vol vers l’Algérie actuellement, et malheureusement, a empêché cela » a assuré l’ambassade avant de préciser que c’est la famille de la défunte qui a pris la décision de l’enterrement en Afrique du sud car le corps était resté à la morgue durant 8 jours.

Yuva n Tala Hemmu a estimé que ce communiqué ne fait que leurrer le public et que les démarches et les dépenses de l’inhumation de Nadia Z. ont été prises en charge par lui-même : « Nadia Z. était une apatride car elle était proche de nous, militants souverainistes kabyles » a-t-il martelé avant de poursuivre : « ici nous ne sommes pas nombreux, l’ambassade nous connait un par un et a décidé de bloquer le passeport aux personnes qui militent pour la cause kabyle » a-t-il assuré.

Yuva n Tala Hemmu, représentant diplomatique de la Kabylie en Afrique du sud depuis 2017, année de sa nomination par le Président de l’Anavad, a accusé l’ambassade algérienne de « racisme et d’anti-kabylisme » tout en assurant que cette situation n’est pas inédite : « Plusieurs militants de la cause Kabyle en France et ailleurs dans le monde n’ont pas pu être présents à l’inhumation d’un père, d’une mère ou d’un proche parce que leur passeport est bloqué par une ambassade algérienne. Plusieurs étudiants en Kabylie n’ont pas pu poursuivre leur projet d’études à l’étranger parce que les autorités algériennes ont refusé de leur délivrer leur passeport. » regrette-t-il avant de s’interroger : « colonisé et soumis ou apatride, c’est donc ça le dilemme pour chaque citoyen Kabyle qui lutte pour son identité ? »