Au lieu de recourir au grec et au latin afin de former des concepts scientifiques et politiques, comme font toutes les langues du monde y compris l’arabe, ce qui aidera notre langue à se mettre au diapason avec les autres langues, à devenir visible et séduisante, sans oublier la somme des savoirs que chaque mot grec ou latin procurera à chacun de nous. Au lieu de cela, nous avons opté pour le purisme linguistique qui va appauvrir davantage la langue kabyle, et de fait, en dissuader jusqu’à ces propres locuteurs.
Nous formons avec des néologismes des concepts sans aucun passé, qui ne renvoient à rien, qui n’expriment rien… des sons barbares sans aucune valeur étymologique ni scientifique.
« Tasertit » ne pourra jamais remplacer le mot « lpulitik », ce mot grec que le monde entier utilise pour désigner la gestion de la Polis/Cité. Un mot qui a une histoire, un parcours, un sens. Le mot « Tasertit » ne dépasse guère les milieux militants et médiatiques qui s’improvisent linguistes.
Pourquoi changer des mots universels qui fonctionnent comme « tilibizyu », « likkul/lakkul », « Labyu », « spuṛ », « Ṛadyu »… par des mots compliqués et moins beaux ?
En matière de langue, il vaut mieux avoir un créole qui fonctionne qu’une langue pure morte. Mais bon, nous avons choisi le principe des Shadocks « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?«