Son nom de famille, Bouguermouh, parle au grand nombre en Kabylie, Salim Bouguermouh est directeur associé responsable de la recherche clinique et du développement de vaccins chez Pfizer. Installé à New York, il est directement impliqué dans la direction des essais cliniques relatifs au nouveau vaccin annoncé par le le géant pharmaceutique.
Salim Bouguermouh est issu d’une famille historique. En effet, sa maison familiale, la maison des Bouguermouh à Izemourene, dans la localité d’Ouzellaguen, a abrité le secrétariat du Congrès de la Soummam, qui a été décisif dans la décolonisation de l’Algérie. Salim est également le neveu du grand réalisateur Kabyle Abderrahmane Bouguermouh mais aussi le petit fils de l’ancien député FFS de Vgayet, Mohand Larbi Bouguermouh.
Le résultat spectaculaire de 90% d’efficacité de son vaccin contre le Covid-19, annoncé le 9 novembre, par le laboratoire Pfizer et son partenaire allemand BioNTech, n’a pas manqué de faire réagir le chercheur : « beaucoup beaucoup d’émotion ce matin après des mois d’un travail (qui continue) acharné« , a-t-il écrit sur Facebook à propos de ce succès décisif lors de la troisième phase d’essai clinique. Et de poursuivre dans un autre post : « Extrêmement fier et très chanceux de faire parti de l’équipe qui conduit cet essai clinique« , s’est-il ému avant de lancer un appel à la vigilance : « continuez à observer scrupuleusement les gestes de prévention« , a-t-il recommandé.
Le chercheur a débuté son parcours universitaire à Alger avant de compléter sa spécialisation en France. Il a obtenu par la suite son doctorat (PhD) à l’Université de Montréal, suivi d’un stage postdoctoral au Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Singapour. Il a eu également un parcours d’études dans la recherche clinique de la Faculté de Médecine d’Harvard.
Dans une réponse à un de ses contacts Facebook, Salim Bouguermouh a expliqué ce qui l’a poussé à investir son savoir sous d’autres cieux : « j’avais d’abord fait, il y a quelques années, les démarches pour rejoindre la communauté hospitalo-universitaire vu ce que je pouvais apporter à la santé publique et à la recherche en Algérie, mais en raison des entraves rencontrées j’ai un moment envisagé d’ouvrir mon propre labo. Mais, comme tu le dis si bien cela aurait été un gâchis. Aujourd’hui, je suis utile pour la santé publique de nombreux pays« , avait-il expliqué.