Il y a 9 ans, disparaissait Karim Loualiche, Alias Lvachir Vouchlaghem

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Il y a 9 ans, jour pour jour, décédait Karim Loualiche, metteur en scène, réalisateur mais également chanteur connu sous le pseudonyme de Lvachir Vouchalghem.

L’enfant prodige d’Agouni fourrou de lɛarc Nat Sedqa (du côté d’At Wasif{Ouacif}) s’en est allé le 21 novembre 2011, à l’âge de 36 ans, des suites d’un arrêt cardiaque survenu dans son domicile à Toulouse, au Sud-Ouest de la France.

Après un DES en sciences physiques obtenu à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, le jeune homme aux talents multiples a décidé de poursuivre ses études en France où il a obtenu un doctorat en physique nucléaire. C’est donc en 2001, lors des tragiques évènements qui ont secoué la Kabylie qu’il s’en est allé vers le pays de l’hexagone. Ce n’est que quelques années plus tard qu’il s’est découvert une passion artistique pour le 7e art, selon le témoignage de l’un de ses proches amis.

C’est durant cette période que l’artiste a enregistré avec des amis une dizaines de chansons sous le pseudonyme de Lvachir Vouchlaghem. Des œuvres, très appréciées notamment grâce à des paroles qui, contrairement aux mélodies et à l’instrumental, sont pour le moins qu’on puisse dire non conventionnelles. En effet, les textes sont marqués par une liberté de langage inédite dans la chanson Kabyle. Des chansons, qui, avec beaucoup d’humour et de spontanéité, véhiculent également beaucoup de sens et traitent de faits sociaux. Parmi les titres les plus connus, il y a « Ayen akka », qui cumule plus de 232 000 vues sur YouTube.

Avant sa mort, Karim Loualiche était sur un projet de film documentaire, « Chantier A ». Un long-métrage qui devait retracer son retour dans son village, en Kabylie, après 10 longues années d’exil. Une œuvre qu’il a coréalisé avec Tarek Sami et Lucie Dèche qu’il n’aura, malheureusement, pas le plaisir de savourer étant donné qu’il est sorti en 2013, soit, deux ans après son décès.

Dans cette vidéo, on voit Karim, entouré de ses amis, dont le chanteur Mourad Zimu, en train de débattre de sujets relatifs à la société Kabyle. Il avait longuement critiqué l’archaïsme d’une certaine catégorie d’individus tout en émettant la volonté de voir changer les choses.