Lors d’une visite effectuée à l’archive national d’Algérie par le premier ministre algérien, ce samedi 12 décembre, dans le cadre de la commémoration des manifestations de 1960, il a déclaré que : « l’Algérie est visée au regard de réelles menaces à nos frontières« .
« L’Algérie est ciblée. Quand nous disons au peuple qu’il y a des opérations étrangères à l’extérieur du pays qui veulent déstabiliser le pays, en voici les preuves ! » a martelé le chef du gouvernement algérien. Et de poursuivre : « Comme aujourd’hui, il y a une réelle volonté d’implantation des sionistes près de nos frontières «
Le premier ministre algérien fait allusion à l’accord de paix entre le Maroc et l’Etat d’Israël qui a été annoncé le 10 décembre dernier et qui stipule notamment que l’Etat hébreux est autorisé à disposer de représentations diplomatiques dans le pays chérifien.
Abdelaziz Djerad a poursuivi son intervention en mettant en garde les algérien : » Quand nous disons au peuple que nous devons être solidaires et que nous devons régler nos conflits internes entre nous. Et nous devons être solidaires pour trouver le meilleur moyen pour sortir de cette crise » a-t-il averti.
Il semble bien que le pouvoir algérien est aux abois après le coup diplomatique assuré par le Maroc. En effet, après avoir perdu le soutien des pays arabes, y compris de la Palestine sur la question du Polisario, le gouvernement algérien vient une nouvelle fois d’encaisser un coup dur après que les Etats-Unis aient reconnu l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’ensemble du territoire marocain.
Réaction de l’Anavad
Suite à la réaction des autorités algériennes par le bais de leur ministère des affaires étrangères, l’Anavad a quant à lui dénoncé « la politique des deux poids deux mesures en matière d’interprétation de la légalité internationale, qu’illustre parfaitement la position algérienne dans ce dossier« . C’est ce que nous pouvons lire dans un communiqué publié ce dimanche 13 décembre sur l’agence de presse Siwel.
En effet, pour le pouvoir algérien, la question du Sahara occidental est « une question de décolonisation qui ne peut être résolue que par le droit international ». De ce fait, l’Anavad et le MAK « réitèrent leur attachement à l’application du droit international par cette même Algérie sur la question kabyle, immédiatement et sans condition préalable ».
A noter que l’Anavad a salué, le 11 décembre dernier, l’accord de paix entre le Maroc et Israël. « L’Anavad, (Gouvernement Provisoire Kabyle en exil) et son président se réjouissent qu’une nouvelle ère s’ouvre pour ces deux peuples qui, apaisés, vont enfin cultiver entre eux le respect mutuel et la coopération dans tous les domaines au bénéfice de leurs peuples respectifs » peut-on lire dans un communiqué signé par Ferhat Mehenni.