La ministre algérienne de la culture et des arts, Malika Bendouda, a déclaré jeudi 17 décembre lors d’une conférence de presse qu’une « femme qui ne sait pas préparer un couscous représente une menace » pour les famille algériennes.
Cette conférence intervient au lendemain de la classification du couscous dans le patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. « La femme qui ne sait pas préparer le couscous, non pas le fait de le cuisiner mais enrouler et transformer les grains, représente une menace pour nos familles » a martelé la ministre devant les journalistes dans la vidéo qui a été fissuée sur els réseaux sociaux..
Toutefois, ces propos ont été sortis de leurs contexte, étant donné que dans un autre extrait de la même intervention, la ministre a salué les filles et les femmes de la nouvelle génération qui maîtrisent la préparation du couscous. « Ceci n’est pas du-tout facile. J’ai essayé plusieurs fois de rouler le couscous, j’ai pu y arriver en quelques sortes mais je ne peux pas me considérer comme une pro« .
Par ailleurs, cela a provoqué un tollé sur la toile où de nombreux internautes ont réagi aux propos jugés « sexistes » de la ministre algérienne. Il est à noter également que plusieurs médias algériens, dont la qualité ne cesse de se dégrader, ont repris cette version « buzz » sans se donner la peine de vérifier l’information.
A décharge de ceux qui ont cru à cette version tronquée, d’autres ministres algériens ont tenu des propos, pour le moins qu’on puisse dire, étonnants, durant cette année 2020.
Pour rappel, d’autres ministres algériens ont déjà suscité la polémique, et cette fois-ci, sans que leurs propos ne soient sortis de leur contexte. En effet, en octobre dernier, le ministre algérien de la jeunesse et des sports, Sid Ali Khaldi a déclaré que ceux qui étaient contre la nouvelle constitution n’avaient qu’à quitter l’Algérie.
En août dernier, c’est le premier ministre algérien qui a fait une déclaration pour le moins farfelue affirmant que le nom des montagnes des Pyrénées est dérivé du mot « Burnous ». Il y a quelques années, en 2016 plus précisément, c’est la ministre de la solidarité, Mounia Meslem qui avait déclaré que les femmes mariées devaient rendre leurs salaires à l’Etat.