La justice algérienne continue de poursuivre des citoyens pour port drapeau Amazigh lors du mouvement populaire appelé « Hirak » et « révolution du sourire ».
En effet, en pays Chaoui, ce dimanche 3 janvier 2021, le procureur du tribunal de Batna, à l’Est algérien, a requis un an de prison ferme et une amende de 100 000 dinars à l’encontre de 15 porteurs du drapeau Amazigh.
C’est ce qu’a fait savoir leur avocat Me Koceila Zerguine cité par le journal Liberté. Les 15 personnes ont été arrêtées durant l’été 2019 en rue pour avoir porté et brandi le drapeau Amazigh.
Selon leur avocat, leur procès a été reporté 6 fois précédemment et les accusés ont été placés sous contrôle judiciaires avant que cette procédure ne soit annulée il y a quelques jours.
Me Zerguine a plaidé l’innocence des 15 accusés et demandé au tribunal de leur restituer leurs emblèmes amazigh et national.
Pour rappel, c’était l’ancien chef de l’armée algérienne, Ahmed Gaid Salah (décédé en décembre 2019) qui avait interdit le port de tout drapeau autre que celui de l’Algérie. Plusieurs manifestants, majoritairement Kabyles, ont eu des ennuis avec la justice algérienne, dont des condamnations à de la prison ferme, pour port du drapeau amazigh.