Jusqu’à hier 18 janvier, dans plusieurs villes du pays, la Tunisie a vécu un climat de guerre depuis cinq nuits consécutives avec au bilan des émeutes et des arrestations.
En effet, bien qu’on parle d’un nombre plus important d’arrestations, la version officielle du ministère tunisien de l’intérieur, rendue publique ce lundi 18 janvier, a fait état de 632 personnes arrêtées, dont la tranche d’âge varierait entre 15 et 25 ans.
Les manifestants se sont adonnés à des confrontations plus ou moins violentes avec les forces de l’ordre qui essayaient de les empêcher d’exprimer leur colère. L’armée est même intervenue selon plusieurs médias.
Des pneus et poubelles brûlés, engendrant d’énormes fumées, des magasins saccagés, des pierres lancées, et plusieurs autres comportements qui témoignent de l’intensité des manifestations.
Selon plusieurs médias français c’est la crise économique que traverse le pays qui est à l’origine de ces émeutes : « il y a des familles qui vivent dans la famine » a assuré un manifestant dans un reportage de France 24
« Au delà des pillages et des saccages que je dénonce, le peuple en a ras-le-bol du système en place. La fuite des cerveaux vers l’occident, la jeunesse désespérée qui sombre dans la violence, les trafics en tous genres. La Tunisie étouffe ! » a commenté une internaute.
Nonobstant le couvre-feu à 16h qui est, rappelons-le, toujours valide en Tunisie. A noter que les manifestations ont éclaté le 15 janvier, soit, au lendemain du 6e anniversaire de la chute du président Benali et son régime. Un confinement général a été imposé par le gouvernement tunisien du 14 au 17 janvier dont le principal but aurait été d’empêcher tout soulèvement à l’occasion de cette date historique.