Décès du maquisard et chanteur Mohand Arezki Bouzid

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Le chanteur de Ini-as i em leɛyun Ṭawes et Ah yeǧǧa yemma-s, Mohand Arezki Bouzid, est décédé durant la matinée de ce samedi 18 avril 2020. Âgé de 84 ans, il est décédé dans un hôpital de la capitale algérienne, suite à un AVC.

Ayant rejoint très jeune les rangs de l’ALN (Armée de Libération Nationale), durant la Guerre de décolonisation, Mohand Arezki Bouzid fût le compagnon d’armes du colonel Amirouche et de Abderrahmane Mira.

Très engagé dans la lutte armée, du côté de la vallée de la Soummam notamment, il était chargé de « sabotage contre les structures gérées par le régime colonial ». Il était alors sous le commandement du Colonel Amirouche et de Si Hmimi. Quelques années plus tard, il partit en France où il devint joueur de flûte au sein de l’orchestre de Farid Ali.

Mohand Arezki Bouzid produit, par la suite, sa première chanson en 1958, intitulée El Ghorba. Un succès qui lui a valu d’être l’un des artistes kabyles les plus en vue durant les années 50.

Militant très actif au sein de la fédération de France du FLN, il se servait de sa couverture d’artiste afin de mener ses activités de militant en toute discrétion. Son statut de membre du FLN lui a également permis de se rapprocher des grandes figures de la chanson kabyle de l’époque comme Cheikh El Hesnaoui, Slimane Azem ou encore Allaoua Zerrouki.

En 2019, l’ancien maquisard a publié «Mémoires d’un artiste, chanteur, moujahid», un récit autobiographique de 168 pages qui revient sur son double parcours d’artiste et de combattant.