Plusieurs dizaines de kabyles se sont rassemblés dimanche 07 février devant le siège de l’Agence France Presse (AFP) pour dénoncer son silence quant à la répression et à la détention arbitraire des militants en Algérie.
Une séance de prise de parole a été organisée où le militant indépendantiste Chawi, Yella Houha est intervenu. « Ceux qui composent la justice algérienne sont des juges, des procureurs et des avocats arabisés et accessoirement des islamisés. Et je reviens sur l’histoire du militant Chawi, Yacine Mebarki, qui a été poursuivi car soi-disant il a déchiré une page du coran. Le procureur a requis 8 ans contre lui et le juge l’en a condamné à dix ans en lui disant que s’il le pouvait, il l’aurait condamné à perpétuité ! » a-t-il rappelé. A noter qu’il s’agit du premier verdict du procès du militant chawi.
Yella Houha est par la suite revenu sur le cas de Walid Nekiche. « Voilà un prisonnier qui vient nous dire qu’il a été violé et torturé. Moi-même, j’ai été dans les prisons militaires algériennes, en étant cadet. Et je sais que dans toutes les prisons algériennes, on torture, et j’ai été torturé, en étant mineur. Ferhat a également été torturé, il a eu le nez cassé! » a-t-il martelé.
Le militant chawi a poursuivi son intervenant en déclarant : « Walid Nekiche a affirmé au monde qu’il était violé torturé, alors on devrait concentrer notre combat sur cela. De dire qu’en Algérie, non-seulement on torture mais on viole aussi et ce sont des crimes ! »
Plusieurs cadre de l’Anavad ont également intervenu durant cette séance de prise de parole, dont notamment le premier ministre Zidane Lafdal. Le porte parole de l’Anavad Aksil Ameziane a quant à lui lu une déclaration en anglais où la structure indépendantiste a dénoncé la situation des droits de l’homme et a invité les instance internationale à réagir.