Maroc : l’administration pénitentiaire cède à la revendication des six détenus du Hirak rifain

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Après cinq (5) jours de grève, l’administration pénitentiaire a, finalement, cédé à la revendication de Nasser Zefzafi, le leader du mouvement de protestation rifain rapporte l’hebdomadaire marocain, Maroc Hebdo Press dans son article paru le 22 février.

Selon la même source, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) va procéder au regroupement des détenus du Hirak rifain dans une seule prison, à savoir celle de Tanger 2, comme cela a été exigé par le leader du mouvement et ses compagnons.

La décision étant prise le 17 février, les détenus grévistes ont alors décidé de mettre fin à cette énième action de protestation. A noter qu’ils étaient six à y prendre part. Nasser Zefzafi et Mohamed Jelloul étaient les seuls à ne pas avoir été transféré depuis ladite prison. Le numéro 2 du mouvement, Nabil Ahmajik a quant à lui, été transféré à la prison d’Oujda 2.

L’administration pénitentiaire reprochait au militant rifain des « comportement contraires à la loi » mentionnant dans un communiqué un « abus d’utilisation du service téléphone fixe pour passer des appels qui ne servent pas la préservation des liens familiaux et sociaux ».

Par ailleurs, selon les médias marocains, il est possible que le dossier des détenus du Hirak puisse connaître une évolution dans le sens de leur libération. Selon Maroc Hebdo Press, Amina Bouyach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a reçu certains anciens détenus dans ses locaux à Rabat dans le but, elle s’activerait donc dans ce sens.

Selon cette même source, une partie de la classe politique marocaine, dont notamment le secrétaire général du Pati authenticité et modernité (PAM), Abdellatif Ouhabi, en visage d’offrir la possibilité aux activistes de prendre part aux prochaines activistes sous les couleurs de son parti. Par ailleurs, Nasser Zefzafi, dans le cas où il ne bénéficie pas d’une grâce, il risque de purger sa peine de 20 ans de prison à laquelle il a fait l’objet d’une condamnation pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » le 27 juin 2018.

Pour rappel, le leader du Hirak rifain et ses compagnons ont, à plusieurs reprises, recouru à la grève de la faim pour faire valoir leurs droits.