L’ambassadeur d’Autriche se rend au village Sahel : « il ressemble aux villages autrichiens ! »

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L’ambassadeur d’Autriche en Algérie, Peter Elsner-Mackay, a visité le village Sahel (Bouzguène) ce samedi 27 février. Un accueil chaleureux lui a été réservé par les citoyens de ce célèbre village.

Ayant été prévenus de cette visite la veille, les citoyens de Sahel ont su relever le défi et ont concocté un programme à la hauteur : « L’office du tourisme dont je suis présidente a élaboré tout un circuit. Nous en avons préparé plusieurs pour les futurs visiteurs et touristes et là nous avons pu en mettre un en pratique à l’occasion de cette visite », nous a confié Fadila Bekouche qui est au cœur de plusieurs initiatives au sein du village.

L’ambassadeur est arrivé durant la matinée escorté par la gendarmerie algérienne, toutefois, les citoyens de Sahel ont d’abord refusé que ces derniers entrent au village mais ont finalement accepté que deux d’entre eux accompagnent la délégation diplomatique.

« Nous avons entamé le circuit par une visite du musée du village, par la suite, on est passés par l’huilerie traditionnelle et l’ambassadeur a pu voir comment se faisait l’extraction de l’huile et a même goûté et apprécié », nous a confié Fadila. Et de poursuivre : « Il a visité une maison traditionnelle aménagée par l’office du tourisme et c’est là qu’il a déjeuné. On lui a servi du couscous, du poivron et de la galette kabyle. Il avait apprécié le repas et les objets traditionnels décoratifs et la maison dans son ensemble ».

Par la suite, la délégation est passée par Tajmaât avant de se rendre dans une autre maison traditionnelle où il y avait des femmes qui roulaient le couscous et d’autres en plein couture de laine. Elles ont livré une prestation de chants traditionnels, izlan. « D’après son témoignage, il y a des villages de la campagne autrichienne qui ressemblent à notre village ! » se souvient la présidente de l’office du tourisme.

L’ambassadeur est allé par la suite à la rencontre de la chorale féminine du village. Il a dégusté un café fait de façon traditionnelle tout en écoutant les chants des femmes de Sahel avant de se rendre dans une troisième maison traditionnelle dans laquelle se trouvait l’atelier de réalisation des gardes-mangers. « Il a posé beaucoup de questions d’ailleurs, quant à leur usage, ainsi que sur les projets économiques du village » nous a affirmé Fadila.

A la fin du circuit, des présents ont été offerts au diplomate autrichien, dont notamment deux tapis, l’un étant confectionné sous forme de drapeau amazigh et l’autre sous forme du drapeau autrichien. Ils ont été réalisés par une femme du village. Un maillot du club amateur de football de Sahel lui a également été offert, maillot en rouge et blanc, tout comme le drapeau autrichien.