Ali Ouabadi n’est plus : l’hommage de Amar Mezdad et de Ferhat Mehenni

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Le militant de la cause identitaire et ancien membre du groupe « Lazuq », le Dr Ali Ouabadi est décédé ce 03 mars des suites d’une longue maladie. Plusieurs hommages lui ont été rendus par ses camarades militants notamment, dont Ferhat Mehenni et Amar Mezdad.

Le président de l’Anavad le décrit comme étant « Un homme discret et dévoué aux causes justes de la Kabylie« . Il a témoigné de la grandeur du groupe « Lazuq » dont il faisait partie avec Idir, Amar Mezdad et Abderrahmane Si Ahmed. « Ils avaient produit une prestation de très haut niveau et la télévision algérienne en était si séduite qu’elle en avait diffusé le passage à Blida » se souvient-il. Et d’ajouter : « Ouabadi avait une voix douce qui se confondait quelquefois avec le timbre d’Idir« .

Ferhat Mehenni et Ali Ouabadi avaient un lien riche : liés par la musique, le militantisme mais également par l’amitié. « Devenu médecin, il soignait ma famille et je lui dois la circoncision de mes garçons« , reconnait l’enfant de Mareghna. Et de poursuivre : « Toujours discret, mais militant invétéré, c’était lui qui m’avait suggéré par le biais d’Azru Loukad de faire le 17/01/1994, à la fin de la marche que j’ai initiée au nom de la Coordination Nationale du MCB d’innover en faisant non pas une énième déclaration mais une proclamation« .

Amar Mezdad a également livré un long témoignage poignant sur son ami et camarade. Il affirme que « de 1971 à 2000, il a participé à toutes les activités pour sauvegarder puis promouvoir la culture et langue amaziɣ« . Pour lui, c’est un « homme d’une droiture rare, très rare, jusqu’à son dernier souffle de vie, il est resté un humaniste intransigeant et l’ami de tous les hommes« .

« Élève assidu du cours de Mouloud Mammeri, il a, avec la patience et la volonté qui le caractérisaient, aidé le Maître dans le travail de classification de ses fiches pendant de longs des week-ends des années 1971-1973, rognant sur le temps qu’il consacrait avec son grand sérieux aux difficiles études de médecine », a témoigné l’écrivain.

Et d’ajouter : « Il a été de toutes les manifestions culturelles pendant des années (excursions culturelles, missions d’affichage, organisation de galas, prise da parole dans diverses confrontations) Il lui est plus d’une fois arrivé de mettre en évidence son athlétique carrure pour impressionner et intimider certains saboteurs de la cause berbère« .

Plusieurs autres figures du militantisme pour la cause identitaire ont également rendu hommage à l’enfant d’at Vuhini (Iɛeẓẓugen{Azazga}), à l’instar de Arzu Loukad, Wezna Moula, Ahmed Ait Bachir et autres.