Le village Ikhdachen a inauguré le 05 février dernier une crèche associative pour les enfants. Un projet initié et réalisé grâce au dévouement des membres de l’association culturelle Assirem regroupant les jeunes hommes et les jeunes femmes du village.
« En 1997, nous étions sans-doute le premier village en Kabylie à avoir réalisé une crèche, toutefois, à l’époque, au vu du manque de moyens, c’était plus une garderie sans vrai programme. Puis nous avons décidé, avec les autres membres, de l’aménager de façon plus professionnelle, avec les normes de sécurité qu’on ne trouve même pas dans certaines crèches privées » nous a confié A.C, le secrétaire général de l’association. Et d’ajouter « Nous ne disposons pas de beaucoup de moyens mais nous avions beaucoup de volonté et de courage pour mener ce projet dont nous sommes fiers ».
Après avoir eu l’accord du comité de ce village de 500 habitants, les membres de l’association ont entamé les travaux de rénovation. « En parallèle, nous avons lancé un appel pour le recrutement d’une éducatrice. Nous n’avons pas tardé à en trouver une qui s’est conformée à nos exigences. Maintenant l’association fait office d’administration pour la crèche, nous appelons les parents pour organiser des réunions, nous avons établi un règlement intérieur » nous a informé le secrétaire général. Et de poursuivre : « les parents ne supportent comme frais que le paiement du salaire de l’éducatrice ».
En effet, il s’agit d’une grande salle du village qui avait déjà servi de crèche et qui a été réaménagée pour accueillir des enfants de 03 à 05 ans. Elle porte le nom « Imghan n Usirem, Djilali Cherifi », un jeune mort électrifié en 2005 à l’âge de 20 ans alors qu’il tentait de rétablir le courant au sein de son village Ikhdachene. Le jour de l’inauguration, un poème a été récité en son hommage devant sa mère et les villageois émus.
Les enfants ont intégré la crèche le 07 février, soit deux jours après son inauguration. « Pour le moment, nous avons 12 enfants. Des citoyens des villages voisins nous ont sollicités afin d’y intégrer leurs enfants, malheureusement, nous manquons d’espace » nous a expliqué A.C.
Comme on peut le voir dans la galerie en bas de cet article, des dessins d’animes ont été réalisés sur les murs, des jouets et des jeux éducatifs ont été mis à la disposition des enfants.
