Pétition : Établie en France depuis 2016, une famille de Djemâa Saharidj risque l’expulsion

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Une cinquantaine de personnes se sont réunies durant la matinée de ce lundi 15 mars devant le collège Denis-Diderot de la commune Deuil-la-Barre afin de protester contre l’expulsion d’une famille originaire de Djemâa Saharidj (Mekla) et établie dans cette ville du Val-d’Oise depuis 2016.

En effet, suite à un contrôle dans la rue, Hamid, le père de famille a fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) avec sa femme Chérifa et leurs deux enfants âgés de 10 et 13 ans. Aussitôt, le couple kabyle a déposé un recours gracieux auprès de la préfecture et ont entamé une procédure devant le tribunal administratif.

Selon Manuel Alvarez, coordinateur du réseau éducation sans frontières, « Il y a toutes les conditions pour une régularisation ». Selon Le Parisien, grâce à cette mobilisation, le préfet du Val-d’Oise aurait décidé de réexaminer le dossier de cette famille. En effet, leur dossier est renvoyé en instruction à la sous-préfecture de Sarcelles.

Outre la mobilisation des amis de cette famille, des élus de la municipalité et des parents des camardes de leurs enfants notamment, une pétition en ligne a été lancée par ces derniers sur plate-forme change.org. Même la maire de Deuil-la-Barre, Muriel Scolan, a écrit au préfet. Sliman Tir, le maire adjoint estime que c’est « une famille parfaitement intégrée sur la commune ».

Actuellement, seuls les deux aînés de la famille, âgés de 24 et 19 ans qui sont étudiants, bénéficient d’un titre de séjour. Toutefois, l’idée que leurs parents et leurs jeunes frères soient expulsés a fait réagir la ville.  « L’an dernier, pendant le premier confinement, la maman faisait bénévolement les courses pour les personnes âgées », a témoigné Samira, parent élue à l’école Pasteur, dont les propos ont été rapporté par le Parisien.

A noter également que l’un de leurs enfants fait l’objet d’un suivi médical. « Nous sommes venus pour le traitement, qui n’existe pas en Algérie » a déclaré Hamid. Et d’ajouter : « Si on repart, il risque sa vie ».