Plusieurs répliques de secousses ont été enregistrées ce jeudi 25 mars au Nord Est du Cap Carbon, à Vgayet{Béjaïa}. La première à 00h23 avec une puissance de 4,3 degré et trois autres se sont succédées à 01h31, 3h37 et à 07h53 avec des magnitudes de 3,1, 4,3 et 3,5. Depuis, les citoyens en colère contre les autorités ont envahi la rue.
En effet, les citoyens de Vgayet ont observé un rassemblement devant le siège de la Wilaya et ont envahi la rue. Ce matin, ils ont procédé à la fermeture de la plupart des axes routiers du centre ville.
Plusieurs maisons touchées par les séisme, notamment celui du 18 mars dernier présentent un danger d’effondrement. Malgré les promesses des ministres algériens, notamment celui de l’habitat, jusqu’ici, rien n’a été fait, ce qui a accentué la colère des protestataires. Des familles se sont donc retrouvées dans la rue craignant l’effondrement de leurs domiciles. Selon un citoyen, 663 familles sont concernées.
« Ces élus qui viennent nous promettre des choses sont déjà en lice pour la campagne électorale, nous ne voterons pas ! Ils n’auront rien de notre part ! Ce ne sont que des miséreux qui veulent s’enrichir et qui convoitent des postes dans les APC et la Wilaya, ils n’en ont rien à foutre de nous » s’est indigné un citoyen en colère dans une vidéo diffusé par Béjaïa la vérité.
Trois ministres algériens ont été dépêchés durant la journée à Vgayet, plus précisément à Oued Ghir, dans le nouveau pole urbain pour l’inspection du chantier des 16 000 logements. Des projets d’habitation lancés il y a vingt ans pour certains qui n’ont toujours pas vu le jour.
Les citoyens, pas convaincus par cette visite se sont dirigés vers le pole urbain pour exprimer leurs colère. Ils se sont ensuite dirigés vers l’aéroport de Vgayet pour empêcher les ministres de repartir et le mettre face au fait et face à la population.
Les élus de l’APW réclament le déclenchement des plans ORSEC
Les élus de l’APW de Vgayet se sont rassemblés ce mercredi 24 mars dans une réunion extraordinaire. Ils ont exigé le déclenchement du plan ORSEC pour la gestion de la crise.
La démarche empruntée par les élus ne semble pas attiser la colère des citoyens qui estiment qu’ils ont trop tardé à réagir. « Le plan ORSEC se déclenche dans l’immédiat et non une semaine après » a martelé un citoyen.
En effet, les protestataires qui ont envahi la rue aujourd’hui accusent les élus d’incompétence. Par ailleurs, ils refusent de mettre fin à leurs actions tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites.