C’est confirmé, le conseil national du FFS a décidé de boycotter les prochaines élections algériennes, suite à une réunion extraordinaire qui s’est tenue aujourd’hui, 03 avril, au siège du parti.
C’est ce qu’on publié plusieurs membres du conseil national sur les réseaux sociaux, alors que l’annonce officielle n’a pas encore été faite.
En effet, après le boycott annoncé par le MAK et le RCD, le FFS a fait durer le suspens pour enfin rejoindre la voix du boycott. Bien que ces trois tendances politiques ne convergent pas dans leurs projets, néanmoins ce boycott annonce un 3e « Zéro votes » en Kabylie et élargit le fossé entre le Pays Kabyle et l’Algérie officielle.
Pour rappel, lors des dernières échéances électorales algériennes, il n’y a pas eu de votes dans la quasi totalité des localités kabyles. C’était le cas lors des élections présidentielles du 12 décembre 2019. C’était également le cas le 1er novembre 2020, lors du référendum de révision de la constitution.
Concernant la décision du FFS, la base militante et plusieurs sections du parti ont fait campagne pour le boycott et ont dénoncé la récente rencontre de la direction du parti avec le Président algérien. D’ailleurs, le 1er secrétaire du parti, Youcef Aouchiche, avait même déclaré récemment : « Le FFS a déjà affiché sa priorité : la survie de l’Etat national algérien ». Ce qui a fait dire à plusieurs observateurs que le FFS allait opter pour la participation.
Les militants, qui se sont d’ailleurs rassemblé devant le siège du parti durant toute la durée de la réunion du Conseil national, semblent donc avoir le dernier mot. Après ce revers qu’a pris par la direction du parti, il reste à voir si Youcef Aouchiche, très controversé, va continuer de représenter le parti.
A noter également que Jugurtha Ait Ahmed, fils de feu Hocine Ait Ahmed, s’est clairement positionné en faveur du boycott : « Non à une participation mortifère du FFS aux législatives du 12 juin », a-t-il écrit récemment.
