Lors de la marche du vendredi 23 avril à Alger, Karim Tabbou scandait avec des dizaines de marcheurs : « le peuple l’a compris, c’est la DRS qui a créé le GIA et le MAK ». Un slogan d’une grande absurdité qui a indigné même au-delà des cercles indépendantistes.
« Comparer le MAK au GIA, relève de l’amnésie ! Le MAK n’a jamais été accusé d’assassinats ! » a posté Mouloud Yefsah, militant politique et secrétaire général de l’association amicale internationale de la JSK. Et qui précise : « Je ne suis pas du MAK, et je milite contre leur projet d’indépendance ».
« Finalement ! Le symbole du hirak, le martyr Kamel Edine Fekhar avait raison. Ad-k-yerḥem ṛebbi a kamel a gma. Kečč tedṛeḍ netta d amuṛḍuṣ » a, quant à lui, réagi l’ancien député et membre actif du Hirak à Vgayet, Khaled Tazaghart.
« Monsieur Tabbou des excuses s’imposent vis à vis des militants et ex-militants du MAK », a écrit le réalisateur Mennad Embarek.
L’avocate et militante Lila Hadj Arab a déclaré : « Le populisme est aussi nocif et destructeur que le terrorisme ». Et de poursuivre : « Tout mon soutien au MAK et ses militants ».
« Ce n’est pas la DRS qui a créé le MAK. Le MAK est né parce que la DRS a commis des massacres dans notre pays ! », a déclaré le journaliste Meziane Abane dans une live consacré à la déclaration de Tabbou. Et d’ajouter : « Monsieur Tabbou, vous avez osé comparer le GIA au MAK, ce n’est pas pour une histoire de ‘’Ur ḥamlaɣ gma, ur ḥamlaɣ win ara t-yewten’’. Je me bats pour un Etat de droit et les militants du MAK savent que je ne suis ni indépendantiste ni autonomiste, mais il y a du respect entre nous car jamais je ne les laisserai tomber ».
Le militant d’Amnesty internationale et membre actif du Hirak en France, Idir Ouachek, a posté : « Karim tabou est aujourd’hui coupable d’un acte ignoble en comparant le MAK au GIA. Car pour plaire à tout le monde, Karim Tabbou est en train de pervertir la réalité et perd tout le monde, mais malheureusement, ce monsieur s’abreuve de son autosatisfaction ».
« Di tefsut, ṭikkuk ineǧǧeɛ izgaren, dɣa ad mxellen, ad ṣeḍwin alamma d acruf.Akka daɣ UṬabu isuḍ-as ṭikkuk di tmeẓzuɣt », a subtielement réagi l’écrivain Amar Mezdad.
« L’éclaireur du système arabo-islamique, Tabou qui a dénoncé le drapeau Amazigh une semaine avant le début de sa répression, cette fois ci ne dirige-t-il pas la répression sur les militants du MAK ? On verra bientôt », s’interroge l’ancien député et autonomiste Braham Bennadji.