Ali Yahia Abdennour a été inhumé à Ben Aknoun : retour sur les vibrants hommages en Kabylie

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Le doyen des militants des droits de l’homme, maître Ali Yahia Abdennour a été inhumé au cimetière de Ben Aknoun ce lundi 26 avril. En Kabylie, les militants et les acteurs de la scène politique ont tenu à lui rendre un vibrant hommage.

« Un militant centenaire, qui a dédié sa vie pour la lutte et le combat démocratique » a succinctement posté l’avocate et militante Lila Hadj Arab

« Jusqu’au dernier souffle, Dda Abdenour aura activé avec la ferveur du militant. Même celles et ceux qui ont pu contester à un moment ou un autre de sa vie certains de ses choix lui reconnaissent une chose : il ne renonça jamais » dira Sait Sadi. Et d’ajouter « Les compagnons qui l’ont bien connu ont pu relever que sa vie personnelle était organisée autour de son engagement. Il ne s’autorisait aucun écart de conduite car la santé était la condition de l’accomplissement de son sacerdoce ».

« J’ai eu l’immense honneur et chance de te connaitre et de te côtoyer de très près. C’était en 2014 à l’occasion de ton passage à Montréal sur invitation de la fondation Tiregwa pour animer un cycle de conférences sur le mouvement nationaliste algérien. Malgré ton âge avancé et ta maladie, tu as accepté avec joie de partager ta fabuleuse mémoire avec tes siens » a témoigné le producteur Samir Ait Belkacem.

Et de poursuivre : « Nos amis de « Tiregwa » m’ont désigné pour être ton accompagnateur durant ce beau voyage où j’ai pu connaitre non seulement l’infatigable militant mais aussi le merveilleux homme que tu étais ».

Quant au réalisateur Bachir Drais, il a déclaré : « Maitre Ali Yahia Abdennour, n’est plus. Il avait un siècle dont 85 ans, consacrés au militantisme pour la démocratie et les droits de l’homme ».

Pour Ferhat Mehenni, Me Ali Yahia Abdenour était un « Homme de caractère, entièrement dévoué à ses fortes convictions, il était alerte et convivial ». « A son dernier passage à Paris, pour la promotion de son livre consacré à la crise anti-berbère de 1949, nous avions déjeuné ensemble et agréablement échangé sur l’Anavad et le MAK » a-t-il déclaré.

« L’Olivier centenaire est parti ! Adieu amusnaw Ali-Yahia Abdennour, l’Homme de tous les combats, l’Homme de droit, de droiture et de liberté » a également commenté l’écrivain Amin Zaoui.

« Un homme s’est éteint, un symbole est né. Sans fausse modestie, j’éprouve une immense  fierté d’avoir partagé une partie du combat de maître Ali Yahia Abdenour (qu’on appelait affectueusement et respectueusement Dda Abdenour), notamment dans l’épopée de la  1ère Ligue Algérienne des Droits de l’Homme et derrière les barreaux du pénitencier de Berrouaghia. Un homme d’honneur et de conviction » a témoigné Said Doumane, militant de la cause identitaire et ancien détenu du printemps 80s.

« Xas yeǧǧa-yaɣ, yeǧǧa-d isem yuran s yisekkilen n yiseɣ d teɣdemt deg-umezruy. Amennuɣ-is ad yidir, ad aɣ-yili d tafat ara ɣ yemmalen iberdan n tlelli. Neggar tiɣri i uɣref aqbayli, d yimaziɣen akken ma llan,  ad rren tajmilt tameqrant  i Dda Ɛebdennuṛ  Aɛli Yaḥya i d-yeqqimen d azamul  ameɣradan » a écrit Bouaziz Ait Chebib, coordinateur national du mouvement AKAL.

« Jamais il n’a invoqué la fatigue ou l’usure pour refuser d’assurer la défense de quiconque le sollicitait dans le début des années quatre-vingt lorsque interpellations et arrestations s’enchaînaient » A publié Hend Sadi. Et d’ajouter : « La porte de son cabinet était toujours ouverte et jamais il n’ a fermé celle de son domicile quand l’urgence nous a poussés à y frapper souvent ».

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