Le village Aït Bouhini exige la libération du journaliste Rabah Karèche, emprisonné dans le sud algérien

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Des citoyens se sont rassemblés ce mardi 27 avril au centre de Yakouren, répondant à l’appel du comité du village Aït Bouhini afin manifester leur soutien au journaliste du quotidien algérien Liberté, Rabah Karèche, emprisonné à Tamanrasset pour ses écrits.

En effet, c’est à la place des martyrs que se sont rassemblés les plusieurs dizaines de citoyens venus apporter leur soutien à l’enfant d’Aït Bouhini et exiger sa libération. Une action ponctuée par une prise de parole avant l’entame d’une marche à travers la ville de Yakouren.

Les manifestants scandaient notamment « libérez Rabah Karèche », « libérez les détenus », et « ulac, ulac, ulac lvote ulac ». « Mon frère a reçu une très bonne éducation et il est droit, ils ne peuvent pas le salir. Pour ce qui est de ces accusations, c’est en rapport à ce qu’il dit dans ses articles et il fait très bien son travail. Il vérifie toujours ses sources » a témoigné Djamel Karèche, frère du journaliste, au micro de Berbère TV.

 A noter qu’un sit-in a été tenu devant le siège de Liberté à Alger le 25 avril et ayant rassemblé plusieurs dizaines de citoyens dont des journalistes notamment.

L’affaire Rabah Karèche :

Pour rappel, Rabah Karèche a été arrêté le 18 avril dernier à Tamanrasset où il réside avec sa femme et ses enfants. Il a été poursuivi pour :

  • « création d’un compte électronique consacré à la diffusion d’informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société »,
  • « diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public »
  •  « usage de divers moyens pour porter atteinte à la sureté et l’unité nationale ».

A noter que cette affaire a été enclenchée suite à la parution d’un article du journaliste sur les tensions que connait le pays Touareg depuis plusieurs jours suite en contestation du nouveau découpage administratif de l’Algérie.

Le journaliste a été présenté devant le juge le 19 avril qui l’a placé en détention provisoire. Hier, 27 avril, lors d’une audience, le juge a confirmé sa mise sous mandat débat.