Dans une déclaration publiée le 30 avril dernier, l’association culturelle Tiɛwinin a informé l’opinion publique qu’elle a été « encore une fois, privée de subventions ».
« C’est un véritable anathème qui s’abat sur l’association culturelle Tiɛwinin de Bouzeguene. Frappée par des mesures coercitives, encore et encore les subventions de cette année sont renvoyées aux calendres grecques avec des décisions ubuesques et réglementations kafkaïennes » peut-on lire sur la déclaration.
L’association a expliqué qu’un dossier de subvention a été formulé auprès des services de l’APW de Tizi Wezzu {Tizi Ouzou}. L’accord final pour l’octroi des subventions devait être donné par la direction de l’administration locale (DAL) et par la direction de la culture de Tizi Wezzu.
« Or ces deux derniers organismes ont refusé de nous signer et de nous accorder cette subvention. Mais le plus pesant est le silence de l’APW de Tizi-Ouzou qui n’intervient pas pour défendre le mouvement associatif, eux qui se prétendent « élus du peuple » mais qui sont en réalité que des opportunistes zélés », dénonce la structure.
L’association culturelle Tiɛwinin n’a pas manqué de fustiger la direction de la culture de Tizi Wezzu qu’elle accuse de pratiquer « la politique de la terre brûlée » à travers des « entraves bureaucratiques » et l’« anéantissement de la culture Kabyle ».
« Les atermoiements politiques et culturels qui rythment la Kabylie actuellement, montrent encore une fois le sabotage et la volonté d’annihiler tout effort artistique et maintenir la région dans la léthargie et le marasme culturel. Ils expriment une schizophrénie inégalée en ignorant le mouvement associatif et le monde culturel », dénonce l’association.
Dans localité de Bouzguène, Tiɛwinin est l’un des acteurs associatifs les plus actifs. Il s’est notamment distingué à travers ses nombreuses activités dont notamment le café littéraire qui jouit d’une grande liberté d’expression. Loin de la folklorisation, les activités culturelles, littéraires et artistiques que l’association anime ne semblent pas être au goût des autorités qui veulent lui couper les vivres.
« Le café littéraire de Bouzeguene vivra, l’association culturelle Tiɛwinin de Bouzeguene saura trouver les moyens nécessaires et se frayer un chemin pour continuer ses activités culturelles » rassure l’association.
Pour rappel, en 2019, l’association culturelle Tiɛwinin a transmis une déclaration à la presse à travers laquelle elle a dénoncé sa privation de subvenions de la part de la wilaya. Deux années plus tard, les mêmes pratiques sont réitérées.
