Abdou Semmar (directeur d’Algérie part) : « je refuse toute violence à l’égard des partisans du MAK »

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Dans un direct diffusé ce mardi 18 mai sur la page du média Algérie part, le journaliste algérien Abdou Semmar a fustigé le régime algérien et a dénoncé la qualification du MAK comme organisation terroriste.

« Ferhat Mehenni, dites celui ce que vous voulez, mais il n’est pas un terroriste. Les partisans du MAK ne sont pas des terroristes et je refuse toute violence à l’égard des gens du MAK et je ne m’associerai jamais à des tortures et des arrestations contre le MAK », a déclaré l’ancien journaliste d’Algérie Focus.

En effet, Abdou Semmar a violement critiqué le communiqué du haut conseil de sécurité de l’Algérie qui s’est tenu hier et à travers lequel, il a officiellement considéré le mouvement indépendantiste comme étant un mouvement terroriste. Il considère ce fait relevant de « stupidité » et « d’amateurisme politique ». Selon lui, le haut conseil de la sécurité qui se tenait rarement durant la période de Bouteflika et qui se tient régulièrement sous la présidence de Tebboune, est synonyme d’une situation de guerre.

Le journaliste estime que le régime algérien ne mesure pas la gravité de ses propos et « sur le plan politique et diplomatique, c’est une bêtise ». Pour lui, « le régime algérien a perdu toute crédibilité » après avoir passé des années à s’afficher comme étant l’un des pays les plus stables de l’Afrique. Selon lui, cela fera fuir tous les investisseurs étrangers mais aussi, une erreur qui va attirer l’attention des services secrets étrangers qui voudraient en savoir plus sur « ces mouvements terroristes ».

En de termes plus simples, Abdou Semmar considère que le régime algérien est « en train de se ridiculiser aux yeux de la communauté internationale » et qu’il s’agit sans doute du « régime le plus médiocre de l’histoire de l’Algérie ».

Par ailleurs, le fondateur d’Algérie Part estime que cette nouvelle classification « officielle » pourrait avoir des répercussions sur les militants indépendantistes. Ainsi, selon lui, « ils seront traités comme des terroristes et seraient même torturés ».