Rebondissement dans l’affaire Sofiane Babaci. Le militant indépendantiste a été condamné à deux ans de prison ferme par contumace par la cour de Boumerdes, apprend-on à travers un communiqué de Me Kader Houali publié ce mercredi 02 juin.
En effet, l’avocat au barreau de Tizi Wezzu{Tizi Ouzou} a rendu visite au militant incarcéré au centre pénitencier de Tidjelabine. « Sofiane Babaci placé en isolement, a été interpellé suite à un mandat d’arrêt émis par la cour de Boumerdes, après sa condamnation par contumace, par la même cour, à deux ans de prison ferme dans l’affaire où il a été accusé « d’atteinte à l’unité nationale » » peut-on lire sur le communiqué.
Me Houali a fait une opposition sur place. L’affaire est donc programmée pour le 09 juin au niveau de la cours de Boumerdes. Il a également fait savoir que Smail Mendes était toujours retenu au niveau du groupement de gendarmerie de la même ville.
Pour rappel, l’enfant de Lazib a été interpellé le 30 mai alors qu’il se rendait avec Smail Mendes à l’hôpital de Bordj Menaïel.
Retour sur l’évolution de l’affaire Babaci
Sofiane Babaci a, durant son parcours de militant, été victime de la répression, d’interpellations et de harcèlement de la part des forces de l’ordre algériennes. Le 26 novembre 2019, il a été violemment interpellé à Lazib. Il a été passé à tabac et torturé dans le commissariat, avant d’être incarcéré à la prison de Bordj Menaïel où il est resté deux mois.
Accusé d’atteinte à l’unité nationale, l’indépendantiste a été mis en liberté provisoire le 02 janvier 2020. A sa sortie, on le voit apparaître dans un documentaire réalisé par Mustapha Kessous diffusé sur France 5 le 25 mai 2020. Maitre Athmane Bessalem avait alors choisi de faire un focus sur l’affaire de son client pour illustrer la répression en Algérie.
Le jeune militant a, par la suite, comparu devant le tribunal de Bordj Menaïel le 11 janvier 2021 dans le cadre de son affaire. Le procureur avait requis cinq années de prison ferme et une amende de 100 000 Da. Le verdict d’une condamnation à une année de prison ferme a été rendu le 25 janvier. La défense avait alors formulé un appel sur cette décision dans l’espoir de réduire la peine, voir de faire acquitter le militant pacifique.
L’indépendantiste attendait alors sa convocation à la cour de Boumerdes où devait se dérouler son affaire en appel. Cette dernière a finalement décidé de revoir à la hausse le verdict (passant de 1 an de prison ferme à 2 années) et l’a condamné par contumace avant de lancer un mandat d’arrêt contre lui.