Suite aux propos dégradants et insultants du chef du parti islamiste El Bina, Abdelkader Bengrina, à l’égard de Tamazight et de la Kabylie, lors d’une récente conférence de presse, deux avocats ont déposé plainte à son encontre ce mercredi 09 juin. C’est ce qu’a annoncé l’opposant Rachid Nekkaz sur sa page Facebook.
La plainte a été déposée par Me Tarek Mektoub et Me Abdelkader Chohra au niveau du tribunal d’Alger, précise la même source. « Ce chef de parti avait tenu des propos très graves qui portent atteinte à l’Unité nationale. En effet, il a violé un principe fondamental de la Constitution, celui du respect absolu de la langue Tamazight qu’il a qualifiée de » chose » » a déclaré l’ex-détenu d’opinion.
Et d’ajouter : « Nous rappelons que les Constitutions de 2016 et de 2020 considèrent le Tamazight comme une langue nationale et une langue officielle au même titre que la langue Arabe ».
En effet, lors de son point de presse tenu ce dimanche 6 juin Bengrina a déclaré : « Le jour où une chose (Tamazight) parmi les revendications de cette région (la Kabylie) a été satisfaite et introduite dans la Constitution (en tant que langue nationale en 2002, après les émeutes du Printemps noir) un de ceux qui se trouvent aujourd’hui en prison (Ouyahia) a eu une discussion avec moi et je lui ai dit qu’en réalité vous êtes en train de négocier entre vous ». Il a, de plus, évoqué, encore une fois, le mot « Dachra » pour faire allusion à la Kabylie.
Plus loin encore, l’ancien candidat aux présidentielles algériennes de 2019 estime que la Kabylie a été favorisée, au temps de Bouteflika, par rapport aux régions algériennes, dont le sud, notamment, qu’il assure en être le défenseur.