Le coordinateur du mouvement souverainiste AKAL, Bouaziz Ait Chebib, a été placé en garde à vue depuis dimanche 20 juin au niveau du groupement de gendarmerie de Bouhinoun à Tizi Wezzu{Tizi Ouzou}. Depuis, une perquisition de son domicile a eu lieu et les réactions de soutien ont fusé.
En effet, une convocation a été remise à l’ancien président du MAK par un convoi de la gendarmerie algérienne qui s’est rendu dans son village d’At Ouaggour à Akbil (Michelet) samedi 19 juin. Selon Ahviv Mekdam, porte-parole du mouvement AKAL, « il y avait six land rover ». Il va sans dire qu’il s’agit d’une tentative d’intimidation et d’une grave violation de l’Ânaya du village, autrement, pourquoi mobiliser autant de véhicules et de gendarmes pour la remise d’une convocation ?
Le lendemain, vers 09h du matin, le militant souverainiste s’est présenté au niveau du groupement et il a aussitôt été placé en garde à vue. La gendarmerie algérienne l’a conduit vers son village ce lundi pour procéder à une perquisition de son domicile. Selon Ahviv Mekdam, ils n’ont rien trouvé et ils l’ont reconduit au groupement.
Selon nos informations, les avocats n’ont pas été autorisés à la voir pour le moment. En effet, la procédure stipule que les gendarmes peuvent interdire toute visite durant les premières 48h, mais au-delà, les avocats sont dans leur droit de voir le détenu. Un droit non respecté donc.
Par ailleurs, aussitôt la nouvelle de l’arrestation de Bouaziz Ait Chebib annoncée, plusieurs acteurs lui ont manifesté leur solidarité.
Zedek Mouloud a appelé à la libération du coordinateur national d’AKAL ainsi que de tous les détenus d’opinion. « Bouaziz Ait Chebib n’a cessé de donner de la voix pour défendre celles et ceux qui subissent des injustices. Depuis ce matin (dimanche), il est en en garde à vue au commandement de gendarmerie de Tizi-Ouzou. Militant pacifique qu’il est, on se demande que peuvent-ils bien lui reprocher en dehors de ses opinions » a réagi Atmane Mazouz.
« Bouaziz est un militant souverainiste kabyle foncièrement pacifique et un défenseur des droits humains. Durant ces derniers mois de répression, il n’a cessé de donner de la voix aux appels pour la libération de tous les détenus d’opinion. Aujourd’hui, notre voix doit répondre à la sienne pour réclamer sa libération » a témoigné quant à elle Nadia Matoub.