L’Association culturelle Amazigh Isère a organisé une journée hommage à Matoub Lounes, le 26 juin dernier, à l’occasion du 23e anniversaire de son assassinat. Des gerbes de fleurs ont été déposée à la première rue à porter le nom du Rebelle au monde et c’était à Sain-Martin-d’Hères (Grenoble).
Des dizaines de personnes étaient présentes sur les lieux, dont notamment Belkacem Lounes, président de l’association et vice-président du MEDPA, ainsi que le maire de la ville, David Queiros, qui assiste chaque année à l’hommage. L’ambiance était conviviale et marquée par la présence de femmes vêtues de robes kabyles et d’enfants. Un couscous a été notamment partagé sur place.
« Nous voulons que la foi et la flamme de Lounès Matoub soient transmises de génération en génération afin qu’il y ait toujours, en Kabylie et partout sur terre, des femmes et des hommes qui résistent aux abus d’autorité et aux diktats qu’ils viennent des États ou de groupes sectaires », a déclaré le président de l’association dont les propos ont été rapportés par le quotidien français, le Dauphiné Libéré.
Belkacem Lounes a également tenu à rappeler que cette rue a été inaugurée par l’ancien maire, René Proby, le 11 mars 2001, soit moins de 3 années après l’assassinat de ce pilier de la musique kabyle. Une inauguration qu’il n’a pas manqué de qualifier de « courageuse en dépit des pressions » subies par l’élu à l’époque.
Une soirée hommage a également été au programme, avec les groupes « urar n lxalat » et « Ssiwan » au parc Mistral de Grenoble.
Au moins 15 lieux publics ont depuis été baptisés au nom de Lounes Matoub en France, notamment à Paris, Aubervilliers, Vaulx-en-Velin (près de Lyon), Pierrefitte-sur-Seine, Nancy, Argenteuil, Arcueil, Sarcelles, Dijon et d’autres villes encore de l’Hexagone, où le réseau associatif Kabyle est sans doute l’un des plus prolifiques, en comparaison aux autres communautés.