Des femmes et des responsables organisations féminines kabyles ont publié un appel à travers lequel elles ont dénoncé la répression qui sévit en Kabylie et ont appelé à des rassemblements le 10 juillet sur le territoire kabyle et à l’étranger. Le texte a été signé par plusieurs figures féminines.
« Face à l’arbitraire, à la répression et à la dictature du pouvoir algérien, nous, femmes kabyles, gardiennes de l’âme et de l’identité kabyles, faisons face à ces innombrables arrestations, kidnappings, prises d’otages et emprisonnements de nos enfants, maris, pères, frères et sœurs. Et ce, sans aucun fondement juridique ni respect des droits humains les plus fondamentaux » peut-on lire cet écrit.
Les signataires ont rappelé la « violation de la dignité des villages, des domiciles » et « l’intrusion à répétition sans aucun mandat, par les forces de répression algériennes ». Elles dénoncent la volonté du régime algérien de « transformer la Kabylie en une prison ».
« Nous, femmes kabyles, crions notre colère face à ces discriminations et face au racisme de cette république bananière qui appelle au meurtre à l’encontre de nos enfants, les piliers de nos familles, pour le seul fait qu’ils sont kabyles » s’indignent les signataires de cet appel qui a été écrit en kabyle et traduit en français, en anglais et en espagnol et qui est à retrouver ici.
Dans ce communiqué ratifié par le « collectif des femmes du printemps de Kabylie » ainsi que par de nombreuses figures du mouvement associatif et politique en Kabylie et à l’étranger, un appel a été lancé pour l’organisation de rassemblements simultanés. Cette action a pour but d’exiger la libération immédiate des détenus politiques kabyles et de cesser les agressions perpétrées par le régime algérien contre la Kabylie.
Parmi les premières signataires, on peut citer Hadjira Oubachir, Kamira Nait Sid, Tenna, Uli Rohde, Soraya Sough ou encore Kahina Zidane. La liste complète étant composée de plusieurs dizaines de noms.