Dans une correspondance datant du 12 juillet, le cabinet du Haut représentant du service extérieur de l’Union européenne et vice-présient de la Commission européenne, Josep Borrell, répondu à une saisine adressée par Ferhat Mehenni sur la classification du MAK comme organisation terroriste.
« Nous avons suivi avec attention le classement du MAK (Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie) en tant qu’organisation terroriste par les hautes instances algériennes » assure Rosamaria Gili, Chef de division, chargé par le Haut représentant de répondre à la saisine du président de l’Anavad.
Et de poursuivre : « Le respect des principes de la représentation démocratique, des droits et libertés et de la démocratie participative sont garantis par la Constitution algérienne et constituent des éléments importants des relations UE-Algérie, tel que reflété dans l’Accord d’association et renforcé par les Priorités de partenariat. En conséquence, nous les abordons régulièrement avec les autorités algériennes à Bruxelles et à Alger ».
À travers cette réponse succincte, l’Union européenne assure qu’elle est attentive aux dernières manœuvres du régime algérien pour venir à bout du mouvement indépendantiste et qu’elle compte lui rappeler ses engagements. À noter que dans des rapports d’organisations internationales, telles que l’ONU, des constats ont été fait concernant la violation des droits de l’homme, des libertés individuelles et religieuses en Algérie, toutefois, cela n’a pas empêché le pouvoir algérien d’amplifier sa répression.
En effet, aujourd’hui, plus de 300 détenus d’opinion se trouvent dans les geôles algériennes et dont leur nombre de cesse d’augmenter. Parmi eux, plusieurs détenus kabyles dont notamment Lounes Hamzi, incarcéré depuis octobre 2020 sans n’avoir pu comparaître à ce jour devant le juge.