Farid Alilat récidive avec une propagande anti-MAK sur Radio Culture

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Quelques semaines seulement après avoir accablé les condamnés à mort de Larbaa Nat Iraten, Farid Alilat s’est fait remarquer avec une propagande anti-MAK sur les ondes de France Culture, avançant des contre-vérités évidentes. Invité de l’émission « Cultures Monde » diffusée le 2 septembre 2024, le journaliste de Jeune Afrique, a fait des déclarations mensongères concernant le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et la situation en Kabylie.

Visiblement surpris par la question de la journaliste Julie Gacon sur l’ampleur du mouvement indépendantiste en Kabylie tout en rappelant que les autorités algériennes qualifient le mouvement de « nombreux, actif et dangereux« , le journaliste, confu, a répondu : « Il n’y a pas d’idées séparatistes ou d’indépendance en Kabylie, comme le laissent croire les sympathisants du MAK. À l’époque, avant la répression, ils se comptaient au maximum à 1 000 à 2 000 dans toute la Kabylie, par rapport à une population de 3 millions d’habitants. Cela ne représente strictement rien du tout. » (à partir de la minute 48)

Une réponse faite de contre-vérités évidentes, quand on sait le nombre de marcheurs qui répondaient à l’appel du mouvement en Kabylie et à Paris (exemple ici). Les Kabyles emprisonnés pour appartenance au MAK se comptent par centaines et, selon le MAK, ceux interdits de quitter le territoire ou d’y accéder se comptent par dizaines de milliers.

A noter la qualité perfectible de l’intervention de Farid Alilat, qui semblait mal à l’aise et n’avait pas réussi à structurer sa pensée sur la défiance Kabylie – Pouvoir algérien notamment. D’ailleurs, sa prise de parole, ponctuées de bégaiements, a été bien plus courte que celles des deux autres invités, Amel Boubekeur et Massensen Cherbi.

Pour rappel, il y a quelques semaines, le journaliste a soulevé un tollé sur les réseaux sociaux suite à son article dans Jeune Afrique et dans lequel a enfoncé les condamnés à mort de Larebaa Nat Irathen. Ces derniers étaient poursuivi dans le cadre de l’assassinat de Djamel Bensmail. 38 condamnations à la peine capitale dont une majorité n’étaient même pas présentes sur les lieux du crime mais que Farid Alilat a accablé en reprenant la version officielle algérien, au détail près. Ignorant la version avancée par plusieurs journalistes, observateurs et politiques quant à l’implication des services algériens dans cette tragédie.