Le Congrès Mondial Amazigh (CMA) a appelé, dans un communiqué publié ce 5 septembre 2024, l’ensemble des « Amazighs d’Algérie » à boycotter les élections présidentielles algériennes prévues le 7 septembre 2024. Qualifiant ces élections de « mascarade », le CMA dénonce un régime «politico-militaire » algérien cherchant à se légitimer à travers des élections manipulées et sans véritable opposition.
« Comme d’habitude, le président en exercice, M. Tebboune, brigue un nouveau mandat et il sera « élu » sans surprise, car cela est déjà décidé ainsi « , a déclaré le CMA. Selon cette dernière, depuis le début du mandat de Tebboune en 2019, « la Kabylie est harcelée de toutes parts, soumise à des politiques répressives visant à éradiquer sa langue, sa culture et son identité « . L’ONG, qui milite pour les droits des peuples amazighs, a dénoncé cela en se demandant : « Qu’a fait M. Tebboune pour les Amazighs de ce pays ? » avant de poursuivre : « Il a rempli les prisons, condamné à mort, et infligé des souffrances épouvantables à des millions d’Amazighs, notamment Kabyles, At-Mzab et Chawis.«
Le CMA a également accusé «Le pouvoir arabo-islamique algérien » qui ne cache pas » son objectif de « normaliser » la Kabylie en la dépossédant de tout ce qui fait sa singularité : sa langue, sa culture, sa civilisation et l’esprit de justice et de résilience qui anime son peuple”
Selon le CMA, l’actuel président de l’Algérie, à l’instar de ses prédécesseurs, « n’a fait aucun geste d’apaisement, ni tenté le moindre dialogue avec la Kabylie meurtrie« . Au contraire, Abdelmadjid Tebboune « a laissé s’exprimer les partisans du projet «Zéro-Kabyle » , et a laissé en liberté les criminels qui ont brûlé la Kabylie », tout en « emprisonnant des innocents et proférant de graves menaces envers les Kabyles qui refusent son diktat « .
Pour toutes ces raisons, le CMA a appelé « à ne pas participer à la tromperie électorale du 7 septembre prochain« . Le communiqué s’est conclu par le célèbre slogan kabyle <Ulac lvot ulac > (Pas de vote, pas de vote).