La Cour d’appel de Paris examine ce mercredi 11 septembre la demande d’extradition d’Aksel Bellabbaci, conseiller auprès de la présidence de l’Anavad. L’Algérie l’accuse d’avoir commandité les incendies meurtriers d’août 2021 en Kabylie ainsi que le lynchage de Djamel Ben Smail. Bellabbaci fait face à 14 chefs d’accusation, dont certains sont passibles de la peine de mort, selon un entretien publié par l’AFP le 9 septembre.
Aksel Bellabbaci, qui a déjà été condamné par contumace, notamment à la peine capitale, réfute catégoriquement ces accusations. Il soutient que « l’Algérie cherche à écraser le mouvement (MAK) et ses activités en Kabylie« . Il affirme posséder des « témoignages, des vidéos, des échantillons de phosphore blanc » comme preuves, accusant les autorités algériennes d’être derrière les incendies.
Malgré la dimension politique de l’affaire, Bellabbaci exprime sa confiance dans la justice française, qu’il considère comme « Libre« . Un mandat d’arrêt a été émis contre lui le 5 septembre 2021, suivi d’une demande d’extradition par l’Algérie en décembre de la même année.
Il convient également de noter que des centaines de militants kabyles pacifiques sont actuellement jugés et condamnés en Algérie pour des accusations de terrorisme. À ce jour, 38 condamnations à mort ont été prononcées.
Dans une récente allocution, le Président de l’Anavad, M. Ferhat Mehenni, a réaffirmé la détermination du MAK à continuer à œuvrer de manière pacifique en faveur du droit à l’autodétermination de la Kabylie, malgré la répression inédite du régime algérien à l’égard du mouvement en particulier et de la Kabylie en général.