L’examen de la demande d’extradition du militant pacifique Kabyle Aksel Bellabbaci s’est tenu aujourd’hui, le 11 Septembre, devant la Cour d’appel de Paris. Un procès politique qui semble se diriger droit vers un refus d’extradition.
En effet, selon une dépêche de l’AFP, rendue publique dans la soirée, la chambre a d’emblée relevé : « Les autorités algériennes semblent vous reprocher un acte de complicité, par fourniture d’ordres, mais la cour n’a pas connaissance du contenu exact de ces ordres, pas plus que du lien entre les ordres donnés et les qualifications ».
A ce titre l’avocate générale a demandé plus de précisions à l’Algérie : « L’enjeu est trop grand, trop grave, pour que nous ne les ayons pas », a-t-elle insisté selon l’AFP.
A noter qu’Aksel Bellabbaci, Conseiller de la Présidence de l’Anavad, a été représenté par Me Gilles-William Goldnadel alors que l’Etat algérien a opté pour les services de Me Kevin Grossmann, qui a, par ailleurs, assuré que « s’il est innocent, la justice algérienne l’innocentera »
Nos sources présentes au procès ont qualifié de « magistrale » la plaidoirie de Me Goldnadel, contestant les 14 chefs d’inculpation portés par l’Algérie officielle contre son client, notamment en lien avec les incendies meurtriers et criminels d’août 2021 en Kabylie.
En parallèle, un rassemblement a été organisé à la Place Châtelet, à proximité de la Cour d’appel, pour soutenir le responsable Kabyle. Plusieurs militants et cadres du mouvement indépendantiste Kabyle se sont réunis pour exprimer leur solidarité, dénonçant une tentative d’extradition motivée par des raisons politiques et anti-kabyles. « Il est poursuivi pour des raisons politiques, ça vous suffit pour dire non. (…) Il risque la peine de mort. Vous ne pouvez pas l’extrader », avait d’ailleurs déclaré l’avocat d’Aksel Bellabaci durant sa plaidoirie.
Le verdict sera rendu le 2 octobre.