Ils ont parcouru des centaines de kilomètres depuis leur départ le 2 septembre en route vers le siège européen de l’ONU. Les cinq marcheurs contre la répression algérienne en Kabylie, partis de Bretagne, continuent leur périple avec une détermination intacte en direction de Genève. Leur objectif est de sensibiliser sur la libération des détenus politiques kabyles et d’abolition de l’article 87 bis du code pénal algérien.
Initialement prévue pour le 20 septembre, leur arrivée a été reportée au 27 septembre afin de permettre aux participants de marcher dans de meilleures conditions et d’éviter une fatigue excessive, nous a indiqué Hamid Gerab, le coordinateur de cette action cadrée par l’Aza rouge et la Ligue kabyle des droits de l’homme.
Le groupe composé de 5 marcheurs au départ a été rejoint par d’autres militants en cours de route. Sans parler des nombreuses personnes qui leur rendent visite et font un bout de chemin avec eux, qu’il s’agisse de sympathisants locaux ou de soutiens venus de loin.
Chaque rencontre sur la route est l’occasion d’échanger sur la situation des Kabyles et des prisonniers d’opinion en Algérie. Lors de leurs passages dans les villes, ils sont accueillis chaleureusement dans les cafés, où on leur offre nourriture et boissons. Une famille kabyle les a même accueillis chez elle, leur fournissant des repas et des besoins essentiels. Ces interactions renforcent la motivation des participants, convaincus que leur message se fait entendre au-delà des frontières. D’ailleurs, dans une vidéo, un homme, visiblement ému, a exprimé en anglais son soutien à la cause Kabyle : “J’aimerais soutenir le peuple Kabyle et ces personnes emprisonnées à tort. Ces gens luttent pour leurs propres droits, ce qui relève des droits humains, n’est-ce pas ?”.
A noter que les soirées de ces courageux militants sont marquées par des moments de détente, avec des camps organisés autour de chants patriotiques et engagés pour maintenir leur moral et leur détermination. Un coach sportif, Lyes, les accompagne tout au long du trajet pour assurer leur bien-être physique. « Tout est mobilisé pour qu’ils marchent dans de bonnes conditions », a déclaré Hamid Gerab à Vava Innova.
En dépit des défis physiques, avec des nuits froides notamment, la détermination des marcheurs reste intacte. Ils avancent résolument vers le siège de l’ONU à Genève, où ils seront attendus par la communauté kabyle afin de remettre leurs revendications aux représentants de cette organisation internationale. Ils espèrent attirer l’attention de l’ensemble la communauté internationale sur la cause kabyle et les violations des droits humains que connaît leur peuple.