Kamira Nait Sid, co-présidente du Congrès Mondial Amazigh, et ancienne détenue d’opinion, a passé la nuit demu mercredi 30 octobre au commissariat de Tizi-Ouzou avant d’être transférée et présentée le lendemain, jeudi, devant le procureur auprès du tribunal de Sidi M’Hamed à Alger, a annoncé Youcef Rezzoug le 31 novembre dans une publication partagée par l’ONG Riposte Internationale, qui a dénoncé ces faits.
Cette comparution visait à régulariser un mandat d’arrêt en suspens depuis plus de trois ans, malgré le fait qu’elle ait purgé une peine de prison complète. Arrêtée mercredi alors qu’elle se rendait au commissariat pour une déclaration de perte, Kamira Nait Sid a été informée de l’existence de ce mandat d’arrêt. Ce mandat n’avait pas été annulé pendant son incarcération, laissant ainsi persister une situation de flou judiciaire.
Après sa présentation au tribunal, elle est sortie libre, mais devra y retourner la semaine prochaine pour obtenir un document confirmant la cessation des recherches à son encontre, d’après la même source.
A rappeler néanmoins que Kamira Nait Sid n’en a pas fini avec les tribunaux algériens. En effet, un procès en appel à sa condamnation l’attend le 25 novembre prochain, durant lequel elle sera rejugée sous la demande de la cours suprême. Ces péripéties expliquent pourquoi, pour Kamira Nait Sid et d’autres ancien détenus, des observateurs préférent parler de leur relâchement et non de leur libération.