Bachir Derrais, réalisateur de renom et figure engagée dans la défense des droits humains en Algérie, a publiquement exprimé son opposition à l’emprisonnement de Mira Mokhnache. Dans une publication sur les réseaux sociaux, publiée hier, le 5 Novembre, il a dit sa profonde indignation face à cette situation.
Après avoir précisé que qu’il a visionné l’intégralité des récentes vidéos de Mira Mokneche, le réalisateur du film Ben M’hidi a assuré que “rien dans ces contenus ne saurait justifier son interpellation” avant d’ajouter “Elle y revendique son identité, son amazighité, ainsi que l’attachement à la Kabylie”.
Bien qu’il ait réitéré à de maintes reprises son attachement à l’Algérie, il n’a pas manqué de mettre en exergue le fait que « des journalistes, des universitaires et des élus se sont permis de tenir des propos dénigrants à l’égard de la Kabylie, de ses habitants, de la langue tamazight et des emblèmes de la révolution kabyle, sans pour autant faire l’objet de poursuites. »
En plus de ce deux poids deux mesures, Derrais pointe également du doigt l’emprise des cercles du pouvoir sur la justice : « C’est normal, Mira n’a pas de parrain, elle n’a pas de protecteur à la présidence ni dans les hautes sphères du pouvoir ». Et de conclure : « Avec l’article 87bis, ils sont même capables de la faire passer pour une terroriste. J’ai honte ! »
A noter que cette sortie médiatique est intervenue quelques jours après la « grâce » présidentielle qui a permis la libération de quelques militants algériens mais aucun militant Kabyle.
