Tadyant n tmenɣiwt i yesnehzen Tamurt
Elle s’appelle Dahviyya N Mḥemmed. Elle a été poignardée à mort par son mari un certain 16 octobre 1982 à Nice, en France. Elle a laissé derrière elle 4 garçons, dont Rachid.
Ce dernier a accordé une interview à VAVA innova à l’occasion de la Journée internationale de la Femme. Il a pu relater les faits dramatiques et leurs conséquences.
Dans un verbe Kabyle limpide et en orateur hors-pair, Rachid a conquis toute la Kabylie. En effet, pas moins de 300 000 de personnes ont visionné l’interview sur Facebook 5 jours après sa publication.
Pourtant, il s’agit là d’un sujet tabou dans beaucoup de sociétés, y compris la société kabyle. Chez nous et ailleurs, quand un père tue une mère, l’enfant ne le crie pas sur tous les toits.
Il s’agit là d’un drame qui traumatise les enfants et qui peut même les couvrir de honte tout au long de leur vie.
Rachid, qui avait 5 ans lors de ce crime conjugal, a choisi de ne vivre ni dans la honte ni dans le déni. Il a su rappeler que dans cette histoire, il n’est ni acteur, ni même témoin, il est une victime.
Le message est passé !
Les retours des internautes sont unanimes ; Beaucoup de peine et de compassion. Les commentaires contre la violence en général et la violence conjugale en particulier sont également légion.
Parmi ces réactions, on peut relever celles de personnes qui ont vécu une histoire similaire. Il y a aussi les messages privés des femmes qui témoignent de la violence qu’elles subissent ou que subissent leurs enfants. Ces personnes là ont sans doute trouvé un peu de confort dans le message de Rachid et ne se sentent plus seules, désormais.
Pour Dahvia, cette maman Kabyle qui a payé de sa vie son amour pour ses enfants, son histoire est enfin connue des siens.
Quant à Rachid, son passage chez VAVA innova n’est qu’une étape dans ce qui est désormais son combat : La violence conjugale et la maltraitance des enfants.
Bon vent Rachid.