Aslugen n wid ur nesɛi lekwaɣeḍ : Ibda-d di Ṭṭelyan, ssuturen-t du Fransa
L’Italie a lancé, ce lundi 1 juin, une vaste opération de régularisation des sans-papiers qui se trouvent sur son territoire. Ces deniers ont jusqu’au 15 juillet prochain pour effectuer leur demandes de régularisation temporaires.
En effet, suite aux fortes tensions qui ont eu lieu au sein du gouvernement italien au sujet de cette décision, un décret a été signé le 13 mai dernier qui prévoit une régularisation de masse des sans-papiers en Italie. Toutefois, ce ne sont pas tous les sans papiers qui sont concernés.
Seuls le secteur de l’agroalimentaire et les aides à domiciles sont concernés
Estimés à 600 000 clandestins, seulement 200 000 migrants pourraient être régularisés au cours de cette opération, selon la ministre de l’Intérieur italien. Il s’agit des sans-papiers qui travaillent dans l’agriculture et les aides à domicile. Cette décision serait prise suite au risque économique auquel est confrontée l’Italie actuellement. En effet, le pays connait une pénurie de main-d’œuvre pour la cueillette agricole suite à la crise sanitaire due au Coronavirus.
Les immigrés en situation irrégulière doivent parallèlement remplir un certain nombre de conditions pour occuper un emploi légal dans ces deux secteurs. Il doivent soit, prouver leur présence en Italie bien avant le 8 mars 2020 ou bien présenter un titre de séjour expiré le 31 octobre 2019, au plus tard. Ils devront aussi avoir travaillé dans ces deux secteurs, pendant leur période d’irrégularité, pour bénéficier de la régularisation. D’ailleurs, les employeurs de ces personnes sont invités à régulariser leurs salariés qui étaient jusque-là non-déclarés. A noter que ces autorisations de travail ne sont que temporaires et ne dureront que six mois.
Une opération soutenue en France
Initiée par le Portugal et suivie par l’Italie, c’est au tour des citoyens français de réclamer la régularisation des sans-papiers en France. Plusieurs appels à la solidarité ont été lancés partout dans la métropole. Un collectif s’est, d’ailleurs, organisé pour défiler, ce samedi 30 mai à Rennes, pour appeler le gouvernement à prendre exemple sur le Portugal et l’Italie. Le lendemain, les immigrés sans-papiers ont manifesté à Paris pour exiger une révision quant au traitement de leurs cas.
