Le village de Fethoune d’Icellaḍen{Chellata}, situé sur les hauteurs d’Akbou, vient de réussir un véritable challenge en transformant un terrain abandonné en un jardin pédagogique : « plus d’une quarantaine de volontariats ont été nécessaires pour la mise en place de cet espace« , nous a confié Karim, président de l’Association Tudert, qui a initié ce projet.
C’est en avril 2019 que le chantier a été lancé pour connaitre son aboutissement en février 2020 : « les jeunes hommes et adultes se sont mobilisés pour les grands travaux de déblayage et de préparation du terrain, des femmes sont intervenues lors de la plantation de certaines cultures en compagnie des enfants et leurs animateurs et animatrices pour aboutir à cette petite école de la nature » nous a expliqué Karim avant de revenir sur l’objectif de ce jardin : « inculquer les vraies valeurs de respect de la nature, des plantes et des animaux, puisque un petit poulailler est aussi implanté dans un coin du jardin, tout cela pour aider les enfants et les orienter à vivre en harmonie avec la nature et ce qui les entoure« .
Ce lieu, longtemps délaissé, a connu une vraie transformation pour devenir un espace de jeux et d’apprentissage pour les enfants : « des activités d’animation du jardin sont régulièrement organisées au profit des enfants, pour leur assurer un apprentissage sur les plantes, les arbres et les légumes, leurs formes, leur reproduction et autres modes de semis et parties récoltés« , nous a encore expliqué le président de Tudert, visiblement satisfait du résultat.
Ce beau projet a par ailleurs ressuscité l’esprit de Tiwizi dans ce village de mille habitants. Une solidarité qui s’inscrit dans la durée : « la dynamique reste intacte, vu que d’autres initiatives citoyennes très pertinentes naissent au fil des jours, à l’instar de la réhabilitation de l’ancienne Tajmaât du village qui a retrouvé sa brillance et son animation d’antan et l’achèvement de la construction d’une nouvelle fontaine publique pour atténuer la crise hydrique qui secoue Fethoune chaque été« , a conclu notre interlocuteur.
