Belaid Abdeslam (écrit également Abdesselam), ancien chef du Gouvernement algérien, est décédé hier, 27 juin, à l’age de 92 ans. D’origine Kabyle mais arabisant notoire, il a marqué les esprits, en Kabylie en tout cas, par une sinistre citation qui lui a collé à la peau jusqu’à son décès.
En effet, en 1993, durant la brève période où il a été nommé chef du Gouvernement, Belaid Abdeslam avait déclaré : « Je suis arabe parce que je suis Kabyle« . Une provocation de ce triste personnage, né à Setif en 1928 et originaire d’At Yanni.
Cette citation sinistre a été rappelée dans des tribunes, des livres, des conférences et des émissions, par des militants berberistes et kabylistes pour illustrer « la haine de soi » et « l’assimilation assumée des Kabyles du sérail ».
Toujours en 1993, Belaid Abdeslam avait également osé lancer : « C’est l’armée qui m’a fait venir et seule l’armée peut me faire partir« . C’est aussi en cette période qu’il a eu un irréconciliable bras de fer avec le premier contribuable privé en Algérie, Issad Rebrab. Depuis, une rancune est née entre les deux hommes jamais cessé. L’ancien ministre de l’industrie sous Boumediene ne rate plus l’occasion d’attaquer l’industriel Kabyle.
