Le Groupe de Travail des Nations Unies sur la Détention Arbitraire (GTDA/ONU) a rendu publique sa décision concernant la plainte déposée par El Fadel Breica, un dissident du Polisario.
El Fadel Breica, âgé de 59 ans lors des faits, a en effet déposé plainte auprès de cet organe de l’ONU contre l’Etat algérien pour « enlèvement, torture, séquestration et détention illégale pendant plus de quatre mois, sur le territoire algérien par les milices du polisario et les services de sécurité algériens », indique le document du GTDA. Les faits se sont produits le 18 juin 2019 à Tindouf.
La conclusion du GTDA, qui a été établie le 05 juin dernier mais qui n’a été communiquée que récemment, mentionne que « la responsabilité de l’Algérie est engagée tant qu’El Fadel Breica était à Tindouf, sur le territoire algérien et donc sous la compétence territoriale de l’Algérie ». Ainsi donc pour cet organe de l’ONU, bien que cela soit le Polisario qui aurait commis ces violences contre le militant, l’Algérie en est également responsable vu que cela s’est passé sur son territoire.
Selon le concerné, ce traitement inhumain auquel il a eu droit est lié à son activisme pour la défense des droits de l’homme des populations des camps de Tindouf. Il a également évoqué sa participation à un sit-in devant l’ambassade algérienne à Madrid pour réclamer des éclaircissements sur le sort de son compagnon El Khalil Ahmed Braih, porté disparu depuis 2009 à Alger. Il pointe notamment les services de renseignement algériens.