Au début des années 1990 lors d’un meeting, le FIS, par la bouche de Ali Belhadj, a énoncé la profession de foi suivante : « Une fois au pouvoir, un tiers de Kabyles, nous les tuerons, un autre tiers nous les déporterons et du tiers qui reste, nous les forgerons à notre image pour en faire de vrais et loyaux musulmans au service de la gloire d’Allah ».
Pour bien montrer la constance des velléités génocidaires de son parti, il réitère ce discours le 30 avril 2007, sur la chaîne arabe Al-Hiwar qui émet à partir de Londres.
Pendant longtemps, on est resté étonné de l’origine de cette idée d’équarrissage que Ali Belhadj et ses troupes promettent au peuple kabyle. En fait, Ali et consorts n’ont rien inventé. Il y a un précédent, basé lui aussi sur la religion, qu’ils n’ont eu que copier et imiter jusqu’à la caricature.
Cette source d’inspiration, la voici :
Dans la Yougoslavie des Oustachis, en 1941, ont été édictées des lois et décrets fascistes ressemblant trait pour trait aux lois nazies : loi pour la protection du peuple et de l’état (17 avril), loi sur l’appartenance à la race (30 avril), loi sur la protection du sang aryen et de l’honneur du peuple croate (30 avril).
La manière dont il faut traiter les minorités fait l’objet d’un discours le 22 juillet 1941, à Gospic. Mile Budak (1889-1945) représentant « doglavnik » du chef de l’état et ministre du culte disait :
« Le mouvement oustachi est basé sur la religion. Pour les minorités –Serbes, Juifs, Tziganes – nous avons 3 millions de cartouches : un tiers des Serbes, nous les tuerons, un second tiers, nous les déporterons. Ceux qui resteront seront enrôlés de force dans l’armée croate catholique et romaine et deviendront de bons Croates. Ainsi notre nouvelle Croatie sera vidée de tous les Serbes et sera d’ici à 10 ans à 100% catholique. »
Cette communion solennelle des islamistes algériens contre le peuple kabyle, maintes fois renouvelée, n’est visiblement pas prise en compte à sa juste mesure par certaines parties en Kabylie.
Au surlendemain de l’enterrement de Hocine Aït Ahmed, Ali Belhadj est venu « se recueillir » sur sa tombe au hameau At Ahmed en Kabylie. Il a été reçu avec des embrassades et salamalecs à profusion.
Et en 2020, l’ancien Premier Secrétaire du FFS, Karim Tabou qui mène une haineuse campagne contre le mouvement du MAK, se prête tête de pont des islamistes de Rachad en Kabylie.
Le RCD, sérieux rempart contre l’islamisme pendant des années, vient lui aussi de virer sa cuti comme l’a dénoncé le collectif militant de la commune At Yeḩya qui a démissionné en bloc du parti, le 9 juillet courant.
Question aux uns et aux autres : pensez-vous que 14 + 9 postes de députés – au demeurant sans voix – valent le sacrifice de la Kabylie éternelle ?
Amcum ad t-id yas wass-is.
Aksil Azru Loukad, militant de la cause Kabyle et journaliste