Les soutiens à l’égard de Ferhat Mehenni se multiplient

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Après le soutien appuyé du réalisateur Bachir Draïs, les réactions en faveur de Ferhat Mehenni se multiplient, notamment depuis l’appel de la hirakiste Hakima Sbaihi pour un mandat d’arrêt international contre le Président de l’Anavad.

Pour l’avocat Kader Houali, il s’agit d’une propagande qui a été menée contre Ferhat Mehenni en lançant des appels au gouvernement algérien afin d’émettre un mandat d’arrêt international contre lui. Il a interprété cela comme une préparation de « l’opinion publique pour une éventuelle action dans ce sens » avant d’adresser un message aux propagandistes : « si vos maîtres sont capables de le poursuivre qu’ils le fassent, dites leurs juste que nous serons tous derrière lui », a-t-il martelé.

Maitre Kader Houali

Salim Chait, un jounrnaliste très actif sur les réseaux sociaux, a quant à lui estimé que « c’est un marqueur qui ne trompe pas d’une société en déchéance avancée, que lorsqu’on constate que de valeureux militants qui ont consacré toute leur vie dans le combat pour les libertés et les droits de l’Homme, se font insulter, rabaisser et jeter à la vindicte populaire », réagissant aux propos de l’enseignante Hakim Sbaihi.

Maitre Salim Chait

Avocat mais également militant, il n’a pas hésité à apporter son soutien au président de l’Anavad : « si l’on doit instituer le prix la palme d’or du militantisme sincère et désintéressé, il reviendra sans aucune concurrence à Ferhat Mehenni » a-t-il assuré avant de marteler :  « Aucun homme ne s’est sacrifié autant que lui dans le combat pour la démocratie ».

Quant à Yahia Hider, ancien militant du RCD et comédien , il a livré un magnifique texte dans lequel il apporte son témoignage sur son vieil ami : « Ma conviction profonde est que le nom de Ferhat Mehenni reste et restera l’une des traces les plus lumineuses que notre époque laissera à l’avenir. Ferhat est l’un des premiers parmi les plus grands et l’un des plus hauts parmi les meilleurs » a-t-il témoigné.

Yahia Hider

Il a également expliqué ce qui a motivé le président de l’Anavad à opter pour l’indépendance de la Kabylie : « il y a cinquante ans, Ferhat était l’un des jeunes lutteurs et l’une des espérances de la liberté en Algérie. Il le demeure encore même s’il a restreint son rêve, contraint et forcé par le destin, à la seule région de Kabylie. C’est sans doute parce qu’il porte dans sa carrière ardue des goûts, des instincts, des entraînements d’imagination et d’âme que l’Algérie ne semble pas pouvoir satisfaire ».

Le poète et chroniqueur Bihmane Belattaf a également tenu à manifester son soutien à son camarade de luette : « A choisir entre une créature dont la rencontre a été le fruit du hasard liée  à des marches plus souvent folkloriques  et ou en défilé de mode que comportant et véhiculant un  message à portée politico historique et cet autre Monsieur ami et Frère de combat Ferhat Mehenni […] Mon choix est vite fait. Ma liberté et ma kabylité demeurent non négociables » a-t-il déclaré.

Bihmane Belattaf

L’entraîneur de Football Djebar Houchat, a tenu à retracer le parcours de l’ancien, à qui il voue admiration et respect tout en pointant du doigt ceux qui font du populisme en s’en prenant à lui : « ces gens qui débarquent fraîchement dans la politique, pour se faire un nom dans le mouvement, ils ne trouvent qu’un seul moyen, celui d’insulter de tous les mot, l’ un des monuments des luttes pour l’identité, les libertés, la justice et la démocratie qui est Mr Ferhat Mehenni », a-t-il condamné.

Djebar Houchat

Des anonymes ont également tenu à apporter leur soutien. Comme sur cette page dédiée à la sensibilisation des arabophones à la question amazigh où, un ex-étudiant de l’université de Vgayet a tenu à apporter son témoignage sur la réaction de Ferhat Mehenni lors d’une conférence au sein de la même université : « je lui ai dit que nous avions besoin d’une grande rébellion pour avoir le changement. Il m’a répondu ainsi :  » mon fils, ne dis pas de bêtises, vas étudier; l’avenir, nous le construisons par la science et non par la violence et l’arme » ».

De gauche à droite, Yahia Hider, Salim Chait et Kader Houali.
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