« Le fait de manifester après la prière du vendredi est, pour moi, inadmissible », a martelé Nordine Ait Hamouda sur plateau de berbère télévision, le 20 juillet dernier, en faisant référence aux manifestations hebdomadaires du Hirak qui ont eu lieu durant plus d’une année en Algérie.
En effet, après avoir expliqué les raisons pour lesquelles il n’a pas pris part aux marches du vendredi, le député indépendant a affirmé que le hirak, comme tout mouvement non-structuré « est voué à l’échec ».
Interrogé par le journaliste Hamou Merzouk, lors de son émission « Timlilt », Nouredine Ait Hamouda a tenu à rappeler les sacrifices des militants kabyles dans l’indifférence : « lorsqu’on investissait les rues, on n’était pas nombreux. On a marché en 80, en 88 et en 2001. On était seuls, il n’y avait pas eu de Khawa Khawa. A l’époque, on nous disait « vous avez quoi les kabyles ? Vous voulez diviser le pays » », a-t-il témoigné.
L’ex cadre du RCD s’est également offusqué de la présence des membres de partis pro-pouvoir dans ce mouvement : « à chaque fois, je vois des militants du RND et du FLN scander « pourvoir assassin ». C’est du foutage de gueule. Ou encore des gens de l’UGTA qui exigent le changement du système. Ce sont eux le système ! », a-t-il lancé.
Dans cette émission de 1h45 le député a été interrogé sur plusieurs autres sujets, dont les arrestations des porteurs du drapeau amazigh, les allégations de Fayçal Kerchouche impliquant son père, Amirouche Ait Hamouda, et le père de Ferhat Mehenni ainsi que sur les propos de certains historiens algériens au sujet de la guerre d’Algérie.
