Igiman n yiselman vilella mmuten di Tegzirt : d azmul ilhan neɣ n dir sɣur ugama ?
Depuis hier, 09 avril, des photos et vidéos montrant des milliers de vélelles sur la Grande Plage de Tigzirt suscitent la curiosité sur les réseaux sociaux.
Plusieurs pages et individus ont en tiré une conclusion positive : « L’environnement est en bonne santé depuis l’épidémie et les mesures de confinement », a écrit la page Tigzirt Actualités. Pour un autre internaute : « C’est un bon signe. Cela montre que la mer est propre, car les vélelles préfèrent les eaux peu polluées ». Le journaliste et animateur Mohand Kacioui, originaire de Tigzirt, a quant à lui écrit : « Le confinement permet à la nature de reprendre sa place ».
Alors l’échouage de milliers de vélelles sur une plage, est-ce vraiment un bon signe ?
La réponse est ni oui ni non. Les vélelles sont un organisme de pleine mer, qui vit donc loin des côtes. Ils voguent en grand nombre dans les mers chaudes. Ces planctons sont portés par un disque cartilagineux, surmonté d’une voile rigide. L’ensemble fait penser à un petit radeau flottant. Comme ils n’ont aucun moyen de locomotion et « à cause » de cette voile, ces animaux curieux sont à la merci des vents. ils n’ont aucun moyen d’y résister. Parfois le vent les pousse sur les côtes où elles s’échouent en formant des franges bleues, qui peuvent s’étendre sur plusieurs kilomètres.
Donc, d’après notre petite enquête, cet échouage ne peut être expliqué par le confinement en cours.
Si les citoyens de Tigzirt comptent procéder à un nettoyage, qu’ils sachent que les vélelles sont inoffensives pour l’homme. Il faut tout de même veiller à ne pas porter les doigts à la bouche ni aux yeux après avoir manipulé une vélelle, même échouée.