Sbiṭar n Sidi Ɛic yerra awal i wurdayen n Cafeɛ Buɛic, amazan deg umni azzayri
De graves accusations ont été proférées par le député au parlement algérien Chafaâ Bouaiche à l’encontre de l’EPH (Établissement Public Hospitalier) de Sidi Aïch. En effet, dans une vidéo diffusée, samedi 11 avril, sur son compte Facebook, l’ex élu FFS a accusé la direction de l’hôpital de Sidi Aich de mauvaise gestion dans la prise en charge des cas confirmés et des suspects au Covid-19.
Le député algérien a affirmé qu’au sein de cet EPH « les conditions d’hygiène et le manque de moyens sont déplorables et que le personnel ne nettoie pas les chambres de peur d’être contaminés ». Il a également accusé l’hôpital de ne pas prendre en charge les cas suspects : « les cas suspectés de contamination au Covid-19 sont envoyés au CHU de Vgayet pour un scanner alors que l’hôpital dispose d’un appareil ». Pour lui « les responsables de l’hôpital vont répondre devant l’histoire ».
Dans les commentaires sur la vidéo, les réactions ont été majoritairement en contradiction avec les propos tenus par cet homme politique. Le directeur de l’établissement a, quant à lui, assuré dans une lettre adressée au directeur de la santé de Vgayet que les pour démentir ces accusations.
Nous avons contacté un membre du personnel de l’EPH pour en savoir plus, l’auxiliaire médical en Anesthésie-Réanimation, Zoubir Terki. Celui-ci a tenu à préciser la situation quant au scanner : « l’appareil est opérationnel sauf que nous n’avons pas un médecin spécialiste en radiologie pour l’interprétation des résultats […] Les postes budgétaires sont attribués par le ministère et les spécialistes en radiologie préfèrent s’installer à leur compte que de travailler dans un secteur public pour un minable salaire », a-t-il regretté. Quant à l’hygiène, M. Terki nous a expliqué que « pour le service d’isolement Covid-19, on a affecté deux agents et ils font de leur mieux », avant de préciser : « tout est neuf et jetable en matière de literie, et ce grâce aux âmes charitables ».
Nous avons contacté un autre député au parlement algérien, Braham Bennadji. Pour celui-ci, il s’agit là d’un populisme de bas étage : « un député doit dénoncer la situation des hôpitaux avant cette pandémie. Maintenant on est devant un fait accompli. Il faut chercher les moyens chez les particuliers qui peuvent aider et se solidariser. L’heure n’est pas au populisme de bas étage. Un député doit interpeller les ministres et le wali et non s’occuper de simples fonctionnaires ».