Timenɣiwt n unelmad Ḥusam Ɛeyyadi : Baba-s ittales-d amek i d-teḍṛa twaɣit
Dans une vidéo diffusée dans la soirée du 8 mai sur la page Facebook « Bejaïa soit l’observateur », Mouloud Ayadi, père de Houssam Ayadi, est revenu sur les circonstances tragiques de l’assassinat de son fils.
Assis avec les amis de son défunt fils, à côté de la tombe de ce dernier au cimetière Sidi M’hand Amokrane, Mouloud Ayadi semblait dépassé par la sauvagerie dont a été victime Houssam : « il était toujours présent auprès des nécessiteux et aimait beaucoup aider les autres, c’est un étudiant brillant et un jeune sans histoires et apprécié de tous ici » a-t-il témoigné.
Le père du défunt a avoué que c’est pour une histoire d’argent que son « ami », chauffeur de bus universitaire et âgé d’une quarantaine d’années, l’a assassiné. « Ce monstre », tel que l’a qualifié le père de la victime, était endetté et savait que Houssam Ayadi avait emprunté 11000€ afin de faire ses démarches pour aller poursuivre ses études au Canada : « Il a demandé à mon fils de lui faire le change pour une femme émigrée mais mon fils a refusé car cet argent ne lui appartenait pas. Puis « ce déchet » lui a proposé de l’accompagner pour remettre les 11000€ à la personne auprès de qui il les empruntés et ainsi discuter avec ce dernier directement sur cette histoire de change. Sur la route le meurtrier a monté un subterfuge et lui a volé les 800€ à Houssam » a expliqué le père, qui a essayé de contenir son émotion tout au long de son récit.
« Comme mon fils s’en était aperçu, il a insisté auprès du quadragénaire de lui rendre l’argent mais ce dernier a nié le vol. Profitant d’un moment d’inattention de l’étudiant, qui cherchait son argent, il lui a asséné un coup sur la tête avec un grosse pierre » a raconté le père qui a décrit une scène insoutenable. En effet, le jeune étudiant serait méconnaissable, avec des côtes brisées et des dents arrachées. Le père pense que son fils aurait reçu plusieurs autres coups.
C’est grâce au concours des amis de la victime que le meurtrier a été confondu et que les services de sécurité ont pu l’embarquer. Le corps de Houssam a été retrouvé attaché et précipité dans un ravin, 3 jours après sa disparition. Il n’avait que 24 ans.