Romain yerra-as — tutlayt taɛṛabt d tṛumit, ma kifkif-itent ɣer uqbayli ?
Les Kabyles qui mettent dans le même sac les langues arabe et française font l’objet de manipulation de la part des conservateurs kabyles. Sachant que la langue française menace leur statut de dominants, ils veulent la faire disparaître en Kabylie.
Ils savent aussi que la langue kabyle sans la langue française n’est qu’un langage islamique qu’ils maîtrisent à merveille et avec lequel ils bloquent toute initiative de progrès et de développement. Ils ont compris cela après le succès de la génération Vava Inu Va, qui a amorcé un mouvement de laïcisation de la langue et sa libération des influences religieuses. Ils ne veulent plus entendre des nouveaux Matoub, Idir, Ait Menguellet, Ferhat, Muhend U Yehya… et ne vous étonnez pas si demain la Kabylie devienne islamiste.
Nos conservateurs préfèrent de loin l’islamisme oriental à la démocratie universelle. La seule démocratie qu’ils acceptent est la démocratie électorale à la Tabou, non celle des idées. Une démocratie dans le cadre islamique qui leur permettra de dominer pour des siècles encore les leurs en les attachant bien court au piquet des traditions et du tribalisme.
Ne me demandez pas qui sont ces conservateurs. Le conservatisme kabyle est, comme tous les conservatismes du monde, un pouvoir occulte, impersonnel, un système de pensée dont la majorité de Kabyles, consciemment ou inconsciemment, s’inspire.
Il faut faire la guerre à ses idées, mieux, les démoder pour pouvoir les dépasser.